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Week-end au bord de l’eau: du dirty blues qui claque à Géronde

Le duo One Rusty Band était en concert ce vendredi au festival sierrois Week-end au bord de l'eau. Rencontre avec un couple solaire qui vit de blues et de danse.

30 juin 2017, 18:37
/ Màj. le 30 juin 2017 à 20:42
Le duo One Rusty Band distille du blues avec le sourire aux lèvres.

Lui, c’est Greg. Un homme-orchestre, littéralement. Sur scène, assis sur un siège, il produit, à lui tout seul, une flopée de sons: ceux d’une guitare un peu folle, mais aussi ceux d’une grosse caisse, d’un harmonica ou encore de ses cordes vocales. Pendant qu’il fait virevolter ses ondes musicales qui surfent entre le blues des fifties et le rock’n’roll des seventies, Léa, sa compagne, est à ses côtés. Elle, son truc, ce sont plutôt les claquettes. Durant les morceaux, elle fait danser ses chaussures ferrées sur une planche, crée du rythme et titille le public avec des acrobaties.

Le duo solaire One Rusty Band s'est produit vendredi au festival Week-end au bord de l’eau, à Sierre. En marge d’une majorité de shows électro, les partenaires ont permis aux festivaliers de déguster un concert live flambant d’une énergie vintage et contagieuse.

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L'attachante expérience de la rue

Pour One Rusty Band, tout a commencé dans les rues de Toulouse. Greg, musicien, y jouait seul en tant qu’homme-orchestre. Puis, Léa s’est greffée artistiquement à lui, il y a environ deux ans. «Un été, pour gagner des sous pour nous payer des vacances, je me suis dit que j’allais faire des claquettes sur sa musique, puisque je suis artiste de cirque. Ça a bien marché et on a pu partir», raconte Léa, pétillante. A partir de là, la sauce a très bien pris et One Rusty Band a continué à jouer dans les rues, mais aussi, progressivement, sur des scènes et dans des festivals. Aujourd’hui, le duo enchaîne sans avoir beaucoup de pauses.

Cette rue qui les a construits, les deux musiciens la voient avec des yeux souriants. «C’est super de parvenir à faire s’arrêter des gens, leur faire faire des cercles dans la rue alors qu’on est dans une société où tout le monde est hyper pressé», explique Greg. Léa, elle, en apprécie le côté multiculturel:  «On peut y toucher autant la grand-mère de 90 ans que l’enfant ou encore l’homme d’affaire ou le punk».

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Une musique organique

Parce que, même sur une scène classique, One Rusty Band parvient à fasciner tous types de publics, des amateurs de hip-hop aux métaleux, en passant par les générations plus âgées.
Si cela est forcément dû à leur présence scintillante qui comble aussi les yeux de l’assistance - et pas seulement ses oreilles - l’attrait pour le duo est également dû à ce qu’il fait jaillir de ses amplis. Du dirty blues vachement hendrixien, mais qui a aussi ses penchants rock’n’roll bien swinguants. «Il y a un côté très tribal qui parle beaucoup aux gens, note Greg. La racine de ces musiques est cardiaque, basique, avec des temps qui reviennent comme dans une transe».

Pour parvenir à son souhait ultime, celui de faire rêver le public et de le sortir de son quotidien, le duo se sert notamment d’objets insolites. Comme d’une guitare pas comme les autres, fabriquée à partir d’une boîte de cigares cubains - un procédé utilisé par les bluesmen de l’époque qui n’avaient pas le budget pour s’offrir des instruments. Même le micro de Greg, constitué d’un vieux téléphone, est brillant d’originalité.

One Rusty Band, c’est au final un de ces groupes qui rayonnent, tant par une simplicité touchante que par une envie terriblement sincère de parler, avec ses notes et ses gestes, un language universel.

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