Annoncé mardi, le classement judiciaire de l’affaire du home Saint-Sylve à Vex laisse un goût amer. Après l’ouverture d’une procédure pénale en 2014 suite à la mise en cause d’employés de cet EMS, l’enquête n’aura pas permis d’apporter la preuve de la moindre infraction contre l’intégrité corporelle et la liberté de personnes âgées.
A l’époque, on était allé jusqu’à parler d’actes sexuels et trois collaborateurs avaient été arrêtés. Aujourd’hui, plus de six ans après le début de l’enquête, le Ministère public dit avoir mis seulement en lumière de «graves dysfonctionnements et des actes inappropriés dans les soins apportés à certains pensionnaires», mais rien de punissable pénalement. On est loin du tableau initial.
Pas de témoin direct
Malgré de très nombreuses auditions et une longue enquête, aucun témoignage direct de pensionnaires concernés n’a pu être recueilli durant l’instruction. Et ce, parce qu’ils étaient soit déjà décédés, soit jugés inaptes par des...