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Une catastrophe aérienne simulée à l'aéroport de Sion

Ce jeudi, l’aéroport de Sion a testé ses différents processus d’interventions en cas de catastrophe. 80 figurants et 280 professionnels ont participé à cet exercice qui a notamment simulé le crash d’un hélicoptère.

25 oct. 2018, 18:00
Des passagers qui sortent d'un avion au moment où un hélicoptère s'écrase sur le tarmac. C'est la première partie du scénario de l'exercice catastrophe qui a animé l'aéroport de Sion ce jeudi.

Il est 8h30, jeudi matin, quand une sirène retentit dans le périmètre de l’aéroport de Sion. «Lorsqu’on l’entend, on n’est jamais très serein», nous lâche Aline Bovier, la directrice de l’aéroport. Quelques instants plus tôt, et alors que des dizaines de vacanciers débarquaient sur le tarmac sédunois, un hélicoptère a raté sa manœuvre d’atterrissage, faisant, parmi eux, plusieurs blessés et des morts. 

Des étudiants maculés de sang

Au sol, c’est la panique. Certains rescapés hurlent à l’aide, d’autres, visiblement sous le choc, déambulent entre les corps. Dans les minutes qui suivent, les pompiers de l’aéroport arrivent sur le lieu du crash. Ils s’enquièrent de la santé des victimes, les emmitouflent dans des couvertures, les rassurent. «On nous a conseillé d’aller nous mettre au chaud dans un hangar», lâche l’une d’entre elles, indemne. S’ensuit un ballet d’ambulances, voitures de police et autres véhicules de secours. 

La scène, digne d’un film catastrophe, pourrait se dérouler à tout moment à l’aéroport. Mais ce jeudi, il s’agit heureusement d’un exercice. Les victimes, grimées et maculées de faux sang, sont des étudiants de la HES-SO. Les 280 pompiers, ambulanciers, médecins et policiers sont quant à eux tous des professionnels. «Nous testons aujourd’hui les processus d’intervention que doit mettre en œuvre l’aéroport de Sion en cas de catastrophe», explique Stéphane Pillet, le chef de l’opération. «L’idée est de voir comment tous ces services collaborent entre eux.» 

Des points à améliorer

Un peu plus loin, un second accident vient corser le jeu. Cette fois-ci, il s’agit du crash d’un super puma. L’appareil – représenté par une voiture – s’embrase, contraignant les pompiers de l’aéroport à une nouvelle intervention. «La règle stipule qu’ils ont trois minutes pour arriver sur les lieux et éteindre l’incendie», informe Peter Tschümperlin, représentant de l’Office fédéral de l’aviation civile. «A Sion, comme dans tous les aéroports concessionnés du pays, nous exigeons que cette journée d’exercices soit renouvelée tous les deux ans.»

Une journée au sortir de laquelle Stéphane Pillet tire un bilan positif, l’exercice étant validé par l’OFAC. Avec toutefois quelques points à améliorer, parmi lesquels la coordination entre les différentes équipes de secours. «Nous avons également connu des ennuis techniques, liés à des problèmes de fréquence avec les radios. Cela fait partie du jeu, et nous ne ferions pas ce genre d’exercice si nous étions excellents.»

Rendez-vous est pris pour 2020. 
 

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