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Trois Valaisans, artificiers par passion, lancent les feux de Lens et Mollens

Yves Aymon, Michel Constantin et Sébastien Crittin sont les artificiers des feux de Lens et de Mollens. Un travail qu’ils exercent en parallèle de leurs emplois respectifs, par passion.

01 août 2017, 13:23
/ Màj. le 01 août 2017 à 17:00
Yves Aymon, Michel Constantin et Sébastien Crittin préparent les feux du 1er août à Lens. Une installation qui nécessite plus de douze heures de travail.

Sur la rive du lac de Lens, Yves Aymon, Sébastien Crittin et Michel Constantin s’affairent à disposer les mortiers, puis à les charger d’explosif. Il est 10 heures du matin et l’équipe est en marche depuis trois heures pour préparer les feux d’artifice du 1er août qu’ils tireront le soir même.

La minutie avec laquelle ils transportent et manipulent les charges témoigne d’années d’expérience dans le domaine. Pourtant, les trois amis d’enfance exercent ce travail qu’occasionnellement. Au quotidien, ils sont respectivement imprimeur, concierge et encaveur. Les feux d’artifice, c’est leur passion, leur rêve de gosse.

Des feux chez le président kazakh

C’est Michel Constantin qui s’est immiscé en premier dans le milieu de l’artifice en 1997. Il y a ensuite embarqué ses deux complices quelques années plus tard. «On a tous connu les allumettes bengales et ça nous tentait de faire les choses en grand. Tout de suite, ça nous a plu», relate Sébastien Crittin. 

Tous trois se sont formés en France et travaillent aujourd’hui pour la société alsacienne Battinger, en tant que représentants suisses. «La plupart des artificiers français ne font pas ça à plein-temps, ce sont des artisans du spectacle. Le cas de Sébastien, Michel et Yves n’est pas rare», fait savoir Serge Battinger, le dirigeant de l’entreprise qui s’est également déplacé à Lens.

Chaque année, les trois amis lancent une quinzaine de feux pour des mariages, des soirées d’entreprise ainsi que pour les fêtes nationales. Chaque 14 juillet, ils sont appelés en renfort en France. «J’ai même été amené à me déplacer en Turquie et au Kazakhstan pour tirer des feux d’artifice depuis la résidence du président qui avait organisé une fête», se souvient Michel. «C’est du travail, mais on ne le ressent jamais comme tel», ajoute Yves.

Yves et Michel chargent les mortiers avec les explosifs de 75mm. La préparation des feux de Lens prend une douzaine d'heures. 
© Héloïse Maret

Jusqu’à la dernière minute, gérer l’imprévu

Chaque événement demande une préparation spécifique et un repérage des lieux. A Lens, des feux partiront du lac et de la rive. Dans chaque mortier, des bombes de 75 millimètres ont été installées. «C’est ce que l’on peut faire de mieux en termes de proximité», explique Sébastien.

Car la sécurité reste une question prioritaire pour ces faiseurs de magie. Le 31 à Mollens, il a fallu composer avec un vent fort. «Jusqu’à la dernière minute, il s’agit de gérer les imprévus. Et le vent est notre pire ennemi. Grâce à la console informatique, nous pouvons annuler le tir d’un explosif».

Une fois la nuit tombée, au moment d’appuyer sur le bouton rouge, tous ressentent une montée d’adrénaline. «Des petits frissons que l’on n’aurait plus si nous étions artificiers à plein-temps. Là à chaque fois, ça reste magique», lance Sébastien les yeux pétillants.

Le 31 juillet, ils ont illuminé le ciel de Mollens. © DR

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