«Vous n’avez pas vu les Coconut Kings?», demande-t-on à l’entrée des backstages du Tohu Bohu. Lorsqu’on aperçoit ces types sortis d’un autre monde - ou d’un film, peut-être - on sait d’avance que cette interview va être fichtrement sympathique.
En ce samedi après-midi à Veyras, les musiciens du groupe sédunois sont posés sur des canapés de cuir et sirotent une bonne blonde avant que la scène du festival ne les appelle. La moustache est lisse, la chemise improbable, le pantalon pincé et les chaussures vernies à point. Dehors, le ciel est triste. Mais le groupe s’en fiche bien, de la météo. «On va s’éclater, même s’il y a seulement dix personnes pour nous écouter», nous lâche-t-on d’entrée.
Conduire à la transe
Micael, Roman, Gaël, Loris et Sylvain respirent et transpirent le rythm’n’blues. Ou plutôt, le «Wild smokin’ and rockin’ rhythm’n’blues», comme ils aiment l’appeler. «On se concentre sur la période...