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SMC: une association prône le maintien des stations intermédiaires entre Sierre et Crans-Montana

Une association d’usagers du funiculaire Sierre-Montana-Crans vient de voir le jour. Leur cheval de bataille: le maintien des arrêts intermédiaires appelés à disparaître dans le projet de rénovation de la ligne.

17 sept. 2018, 14:47
Le comité de l'association F'unis pose dans la gare du funiculaire SMC de Sierre.

Exploité depuis 1911, le funiculaire reliant Sierre à Crans-Montana s’apprête à recevoir un sacré coup de jeune. «Usé, le rail est en fin de vie», commente le directeur de SMC, Patrick Cretton. Une ligne complètement renouvelée et le changement des voitures sont ainsi prévus d’ici à décembre 2022 pour un budget devisé à 25 millions. Si la rénovation enchante les usagers, la suppression de quatre des six arrêts intermédiaires prévue par le projet, les a fâché. Bien décidée à lutter pour le maintien de toutes les stations secondaires, l’association F’unis vient de voir le jour. 

Exit quatre arrêts

Récemment déposée à l’Office fédéral des transports, la rénovation ne prévoit en effet que le maintien des arrêts de Bluche et de Venthône. Exit les stations de Muraz, Darnona, Saint-Maurice-de-Laques et Marigny. Un choix que Patrick Cretton justifie par le manque de fréquentation et le fait que deux d’entre elles seront à l’avenir mieux desservies par les bus. «Seuls Darnona et Saint-Maurice-de-Laques seront véritablement abandonnés et ces deux arrêts représentent moins du 2% des 1000 usagers quotidiens.» Pour le directeur de SMC, le soin doit être porté sur la majorité des passagers.  

A lire aussi : Sierre: les deux voitures du funiculaire SMC ont pris leur envol pour une révision complète

Valoriser au lieu de supprimer

Un avis que ne partage pas l’association F’unis. Fondé il y a dix jours, le groupement apolitique compte une quarantaine de membres, clients quotidiens ou simples amoureux de la région. «Le projet défavorise les populations locales, les étudiants, les écoliers ou les personnes âgées», lâche le président Dominique Rouvinet. La mesure compensatoire établie dans la densification des lignes de bus n’est jugée ni équitable ni souhaitable. «Le funiculaire est plus rapide, plus confortable et moins polluant», résume le président. 

En lieu et place de la suppression des arrêts, l’association prône leur valorisation. «Il faudrait les rendre plus attractifs, suggère Philippe Cina, membre du comité. Avec l’ajout d’un parc à vélo, en facilitant la billettique, ou en développant les offres touristiques par exemple.» Tout en misant sur la mobilité douce, le tourisme à mi-coteau, qui peine à se développer, pourrait être renforcé. 

Une pétition lancée 

Si Patrick Cretton juge la démarche louable, il souligne toutefois la nécessité d’améliorer les prestations pour le plus grand nombre. Motivée, l’association n’en démord pas. «L’ajout dans le projet d’une station à Venthône, alors que seul Bluche était mentionné au début, nous pousse à poursuivre notre combat, lâche Dominique Rouvinet. Nous lutterons pour tous les arrêts.» Le président entend désormais s’approcher des partenaires: Pro Senectute, Pro Natura, les offices du tourisme ou les commerçants en tête, afin d’échanger sur des propositions concrètes à soumettre à la société SMC. Une pétition a également été lancée. Paraphée par plusieurs centaines de personnes, elle court jusqu’au 31 octobre. 
 

 

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