Sion adapte son règlement communal relatif aux mesures d’encouragement pour les énergies renouvelables. Le Conseil général a accepté lundi soir, à l’unanimité, de plafonner la subvention pour la pose de panneaux solaires à 10 000 francs par projet. Cette modification a pour but de favoriser les petits projets.
Pas assez ambitieux
Dans les faits, seules les villas profiteront de cette aide, ce que regrette le Vert Sébastien Carruzzo: «Les villas ne sont pas les plus fréquentes, à Sion. Les promoteurs risquent de se rabattre sur du fossile. C’est au niveau du budget total que le bât blesse. Il n’est pas à la hauteur des ambitions énergétiques de la ville.» Le Fonds d’utilisation rationnelle de l’énergie, créé en 2007, détermine un budget annuel de 250 000 francs, dont 160 000 sont attribués en subventions.
Le PDC Christophe Pitteloud estime, lui, qu’il est «judicieux de fixer un montant maximal. La somme est cohérente et pourra être adaptée.»
Economie d’échelle
Pour calculer ce plafond de 10 000 francs, la Ville estime que les grands projets bénéficient d’une économie d’échelle, vu la plus grande surface de toit: «Aussi, pour ce type de projet, l’éligibilité à une subvention s’avère moins déterminante dans la rentabilité des travaux, et donc dans le choix de concrétisation.» A noter que la subvention de la Ville viendra en complément de celle de la Confédération.
Pas de musée archéologique
Le Conseil municipal a aussi répondu à un postulat d’un conseiller général PDC. Mathieu Gachnang demandait d’étudier l’opportunité de créer un musée d’archéologie afin de mettre en valeur le «patrimoine inestimable de Sion». Le président Philippe Varone lui a expliqué la stratégie de la Ville sur ce dossier. Celle-ci repose sur un parcours archéologique avec une signalétique à vocation didactique. «Le relatif éparpillement des sites et leur mise en réseau constitueront une plus-value touristique», a résumé Philippe Varone. Le projet Time Machine, en collaboration avec l’EPFL et les archives cantonales, permettra aussi de mettre en valeur ce patrimoine, de manière numérique.
«La réponse est modeste, mais elle a le mérite d’exister», a répondu Mathieu Gachnang, tout en reconnaissant que le projet d’un musée doit être porté en premier lieu par le canton. Celui qui est aussi député suppléant avait déposé en parallèle la même demande au Grand Conseil. La stratégie cantonale est de développer un pôle muséal entre Valère et Tourbillon, réunissant les trois musées existants et intégrant l’archéologie.