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Sion: Valère retrouve son allure d'antan

Les travaux de conservation du choeur de la Basilique de Valère débute cette semaine. D'ici 2022, l'église devrait retrouver son allure d'origine.

22 août 2017, 15:42
/ Màj. le 23 août 2017 à 06:38
Les échafaudages quitteront Valère au plus tard le printemps prochain.

La Basilique mineure de Valère aborde un nouveau chapitre de sa restauration. Les travaux à l’intérieur de la fameuse église qui surplombe la capitale débuteront cette semaine. Au terme de ces derniers, le visiteur pourra saisir l’ambiance et le décor d’origine, imaginés par les maîtres d’œuvre gothiques. D’ici 2022, la Basilique devrait en effet retrouver des airs du 13ème siècle.
 


 

Grands amateurs d'illusion

Des sondages effectués l’année dernière sur les parois du choeur révélaient un décor peint du 13ème siècle. A la manière d’une illusion d’optique, cette peinture simule l’existence d’un mur de pierres, comme si des briques étaient empilées les unes sur les autres. «En traçant des lignes blanches sur le mur tels des joints, on faisait croire que la paroi était un assemblage de pierres parfaitement régulières», explique Eric-J. Favre-Bulle, conservateur-restaurateur d’art. Au cours de travaux au début du 20ème siècle, les parois d’origine sont entièrement recouvertes d’un enduit.
 


 

Dans le cadre de cette restauration, une commission effectuait au printemps dernier une campagne de faisabilité en tentant de reproduire les peintures d’origine sur la couche apposée en 1900. «Nous peignons sur cet enduis car nous ne voulons rien détruire, poursuit Eric-J. Favre-Bulle. Nous voulons que les générations futures puissent identifier toutes les couches et ainsi, ne pas court-circuiter une éventuelle intervention future.» Quant aux peintures murales situées sur les parties basses du chœur, un simple dépoussiérage attend les restaurateurs.



 

Après le chœur, les travaux de la nef sont attendu d’ici deux ans. Là aussi, le décor peint du Moyen-Âge sera mis au jour et les scènes figuratives seront restaurées. Les curieux peuvent se réjouir puisque la zone en chantier est ouverte au public de manière ponctuelle. Des visites guidées seront également organisées. Au cours de la première phase de travaux, la nef de l’église, tout comme le Trésor de la Basilique et le Musée d’histoire restent quant à eux accessibles. La Basilique maintient son statut d’église avec le maintien des célébrations religieuses aux horaires habituels.

Chantier extérieur terminé

Cette nouvelle étape marque par la même occasion la fin de la restauration des façades extérieures. Seuls quelques échafaudages demeurent encore sur les parois de chapelle St-Michel.
 


 

«Au contraire de l’intérieur, nous sommes ici très éloignés de l’état d’origine du 13ème siècle, annonce Eric-J. Favre-Bulle. A l’époque, un enduit de type Pietra Rasa de chaux et de sable couvrait en partie la façade. Là aussi on créait une illusion d’optique en simulant une construction régulière.»
 


 

L’enduit est totalement détruit en 1900, révélant ainsi les pierres de construction qui n’était pourtant pas destinée à être vues. «La vague néoclassique du début du 20ème siècle entend montrer ce qui n’a jamais été visible et laisse le support apparent», souligne le conservateur.

Valère de couleur claire ? 

Par simplicité et mesure d’économie, le comité de restauration a décidé pour l’extérieur de ne pas revenir à l’apparence d’origine, mais de consolider les travaux de 1900. «Ce serait des travaux dantesques et le mortier des joints est dans un excellent état de conservation», précise celui qui doute que les Valaisans, habitués à une église de Valère en pierre, puissent un jour se faire à l’image d’une Basilique aux façades lisses et claires.
 


 

Les derniers échafaudages devraient quitter le site au printemps prochain au plus tard, au plus grand bonheur des nombreux badauds qui lancent au quotidien un coup d’œil en direction de Valère et Tourbillon.
 

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