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Sion: skier en ville est un plaisir depuis vingt ans

Le premier skieur s’est élancé sur la piste du Jardin des neiges il y a vingt ans. A côté du stade de Tourbillon, les Sédunois peuvent se livrer aux joies de la glisse alors qu’aucun flocon n’est à l’horizon.

08 janv. 2018, 16:11
Yves Roduit sur la piste que les maîtres de glace de la commune entretiennent chaque jour.

La mode dans le monde est aux dômes à l’intérieur desquels on peut pratiquer les sports de glisse. Dans la capitale du canton, nul besoin d’une infrastructure si coûteuse. Le Jardin des neiges rencontre en effet un franc succès depuis vingt ans.

C’est en janvier 1998 que la piste de 5000 m2 était utilisée pour la première fois. «A l’époque, certains m’ont pris pour un illuminé», se souvient Yves Roduit. L’ingénieur et directeur de l’Ecole suisse de ski de Sion avait remarqué l’inversion thermique entre la plaine et les stations. «J’étais certain qu’on pouvait l’exploiter.»

Les autorités ont validé l’idée et une belle synergie pouvait alors débuter.

La neige qui est fabriquée

«La neige de la patinoire est la clé de la réussite», poursuit l’initiateur. Parfois, les terrains alentour sont verts alors que la piste est toujours bien enneigée. «On récupère 25 m3 de belle neige par jour.» Des maîtres de glace de la commune entretiennent ainsi quotidiennement l’espace enneigé équipé d’un baby lift et d’un tapis roulant.

Le canon à neige est employé surtout en début de saison et quand la météo joue des tours. La pluie n’est pas un problème, «c’est le foehn qui est notre grand ennemi».

La formule fonctionne à merveille. «On a dû annuler seulement des cours en 1999 lors de la tempête Lothar, à Noël 2003 car il faisait très chaud et qu’on n’avait pas la même expérience qu’aujourd’hui, et la semaine dernière lors des intempéries.»

Plus de 2000 élèves

C’est l’Ecole suisse de ski qui a signé une convention d’exclusivité pour les cours. Yves Roduit affirme que la formation dispensée à Sion ne concurrence pas l’offre des stations. «On crée en quelque sorte des skieurs.» Frédéric La Salla, président de l’Association valaisanne des écoles de ski, corrobore ses propos. «C’est une initiative magnifique et complémentaire, la facilité d’accès est une très bonne chose pour ceux qui ne sont pas habitués aux sports de neige, ensuite ils auront envie d’aller en montagne.»

Aujourd’hui, ils sont entre 2000 et 2500 élèves entre mi-décembre et début mars à apprendre les rudiments du ski. Sans compter tous ceux qui fréquentent le Jardin des neiges ouvert au public les mercredis et samedis après-midi et les dimanches.

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