«Ici, échanges permanents de paninis». Le petit écriteau interpelle dans ce quartier de maisons dissimulé en face des casernes à Sion. On se risque à sonner. Pas le choix. La règle est simple: il faut avoir terminé l’album pour le coup d’envoi de la Coupe du Monde. Et cela devient compliqué puisque les collectionneurs qui ont déjà trouvé toutes les étiquettes ne font pas vraiment preuve d’altruisme et ont tendance à disparaître de la circulation.
La porte s’ouvre, un chat noir en profite pour se faire la belle. Frédérique de Morsier nous accueille avec un large sourire: «Bienvenue dans la petite maison des Paninis». Au salon, trois gosses sont en train de faire leurs devoirs. Pas pour longtemps. La propriétaire des lieux sort le Graal de son bureau. Une boîte remplie à ras bord d’étiquettes panini soigneusement triées et retenues par des petits élastiques de couleurs. Les têtes blondes sont...