La famille de la patiente décédée en 2013 à la suite de complications après une opération en chirurgie viscérale à l’hôpital de Sion dénonce «l’inaction inexplicable et la passivité inadmissible» du procureur général valaisan et craint une prescription le 25 avril 2020, sept ans après ce décès. La famille avait déposé plainte contre deux chirurgiens.
Fin septembre, le procureur chargé du dossier avait été récusé par le Tribunal fédéral (TF). «Mais le procureur général du Valais tarde à désigner un nouveau magistrat», écrivent l’époux de la patiente et leurs trois enfants.
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Ces derniers disent avoir déjà dû se «défendre avec acharnement contre les dysfonctionnements dans cette enquête». Ils citent «l’annulation par le Tribunal cantonal du classement de l’affaire par le précédent procureur et la récente récusation de ce magistrat par le TF, sans oublier la récusation, par le Tribunal cantonal, de l’expert judiciaire». Cette dernière décision fait l’objet d’un recours des chirurgiens auprès du TF.
Ne plus attendre
De son côté, le procureur général Nicolas Dubuis indique qu’il attend précisément cette décision du TF qui «aura une influence directe sur les actes d’enquête qui pourraient encore devoir être administrés».
Mais pour la famille, «il n’est pas nécessaire d’attendre pour désigner un procureur.» Nicolas Dubuis rétorque qu’il «ne veut pas prendre le risque de désigner un magistrat sans avoir le dossier complet en main, afin d’éviter une nouvelle demande de récusation». Les parties ont jusqu’au 5 décembre pour déposer leurs déterminations au TF. La Haute Cour pourra alors prendre une décision et renvoyer le dossier en Valais.