Le projet d’un nouveau bâtiment administratif est en réflexion depuis plus de dix ans à Sion. Afin de rassembler ses services sous un même toit, le Conseil municipal a choisi de rénover l’ancien hôpital des bourgeois, dans le quartier du Sacré-Cœur. La ville fait ainsi coup double, en valorisant un bâtiment classé, dont elle est propriétaire.
Ce mardi, un crédit d’engagement de 25 millions a été accepté par le Conseil général par 41 oui, 14 non et une abstention.
Trop cher?
Les principales oppositions à ce projet sont venues du groupe PDC, qui a exigé le vote à bulletin secret. Pour son chef, Raphaël Zuchuat, tous n’ont pas voté contre, certaines voix dissidentes sont aussi venues d’autres partis. Les arguments principaux étaient d’ordre financier: «C’est trop cher et ce n’est pas le bon moment pour faire cet investissement. Avec la pandémie, nous nous attendons à une baisse des rentrées fiscales, cette année.»
Président de la ville, Philippe Varone balaie ces arguments: «C’est un investissement pour les 50 à 80 prochaines années. Selon les architectes, cette rénovation n’est pas plus chère que la construction d’un bâtiment neuf. Il faut aussi tenir compte des économies réalisées sur les locaux que la ville loue actuellement», explique le Président de Sion, Philippe Varone.
Trait d’union
Un autre point mis en avant par le Conseil municipal est la localisation: «Ce quartier est un trait d’union entre la ville historique et la ville contemporaine appelée à s’étendre au sud des voies ferroviaires.» Centrale, proche des parkings, la zone du Sacré-Cœur constitue déjà un îlot piétonnier privilégié, à destination des institutions publiques.