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Sierre: 50 000 poules dans un parc à 18 millions

Le parc de poules reproductrices de Micarna dans la zone industrielle de Mangold tournera à plein régime dès le début de l’année prochaine. L’installation aura coûté 18 millions de francs, 23 avec l’acquisition du terrain.

14 nov. 2018, 19:01
Quelque 45 000 poules et 5000 coqs vont être répartis dans quatre halles d’environ 2000 mètres carrés.

C’est le premier maillon de la chaîne de production de viande de volaille. Les chiffres sont vertigineux. Dans ce parc, quelque 45 000 poules et 5000 coqs seront répartis dans quatre halles d’environ 2000 mètres carrés et la capacité de production annuelle avoisinera les 8 millions d’œufs à couver. Ces derniers seront ensuite acheminés vers le canton de Vaud.

Ce vaste site s’ajoute aux quatre autres existants en Valais. Bâtis dans les années 60, les parcs de Saillon, de Vernayaz et de Martigny sont quelque peu vétustes. Responsable des projets stratégiques volaille, Anton Grub souligne qu’avec l’infrastructure de la zone industrielle de Mangold, Micarna pourra davantage s’émanciper sur le marché. «Nous désirons accroître notre autonomie vis-à-vis des poussins de l’étranger.» Sur les 29 millions de poulets qu’elle abat chaque année, seuls 17 millions naissent en Suisse. A l’échelle nationale, près de 40% de la production de volaille passe par Micarna.

 

Nous désirons accroître notre autonomie vis-à-vis des poussins de l’étranger.
Antoine Grub, responsable des projets stratégiques volaille

 

Six emplois créés

Dès janvier prochain, l’exploitation du parc de poules nécessitera six employés à plein temps. Par ailleurs, «cinq à six postes seront indirectement créés pour des tâches ponctuelles comme les transports», ajoute Anton Grub. De quoi satisfaire la Ville. «C’est évidemment positif de voir une entreprise s’implanter sur notre territoire. On ne peut que se réjouir de l’impact positif sur notre tissu économique», relève le conseiller communal chargé de l’économie publique, Nicolas Melly. D’ailleurs, selon le chef de projet, Micarna a consacré deux tiers de ses investissements à des partenaires régionaux.

Des jardins d’hiver

Anton Grub a dévoilé «les innovations» mises en place sur le site sierrois. Parmi elles, des jardins d’hiver de 632 mètres carrés dans chacune des halles pour permettre une exposition à la lumière du jour. «Pour ce type de production (ndlr: poules reproductrices), c’est à notre connaissance une première mondiale», s’enthousiasme le chef de projet, qui assure que les poules bénéficieront de plus d’espace que ne l’exige la législation (51 mètres carrés contre 43) . «Pour des raisons sanitaires, nous ne pouvons pas faire de parc en plein air. Ailleurs en Europe, la législation n’exige même pas qu’elles reçoivent de la lumière naturelle. Nous voulons amener un nouveau standard de bien-être pour les animaux.»

Les promoteurs du site insistent également sur l’aération, améliorée grâce à un filtre à poussière et à un biofiltre qui contribue à diminuer les émissions d’ammoniac. «Et il ne devrait y avoir aucune odeur à l’extérieur du poulailler», ajoute l’architecte du projet, Pierre-Antoine Masserey. Il analyse: «Concrètement, on n’a rien inventé avec ces systèmes, mais le fait de les utiliser conjointement est novateur.»

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