Lorsque cette mère de famille italienne de 54 ans entre dans le Tribunal de Sierre, difficile de concevoir qu’il s’agit d’une personne dangereuse, auteur de trois incendies intentionnels perpétrés à Chalais et à Sion. Et pourtant, malade psychique et décrite comme violente par un expert judiciaire, la prévenue est arrivée pieds et poings liés, encadrée par deux policiers. Et les juges l’ont condamnée à 28 mois de prison ferme, comme le réclamait le Ministère public.
Pour la défense, Me Sébastien Fanti avait plaidé l’acquittement. Il estime que sa cliente n’était «pas responsable, car sous l’emprise de l’alcool, de la drogue et des médicaments». L’avocat se réserve le droit de faire appel de ce jugement.
Errance et maladie
C’est après son divorce, il y a quelques années, que commence la longue descente aux enfers de la prévenue. Elle bénéfice d’abord des prestations des services sociaux, avant de fréquenter les hôpitaux psychiatriques....