C’était en 2009. Après plusieurs années de recherches et de calculs, le géomètre André Morard parvenait à déterminer avec précision le centre d’équilibre géographie du Valais. Dix ans plus tard, celui-ci n’a évidemment pas bougé. Il est situé au cœur de la forêt qui surplombe le village anniviard de Saint-Luc, au lieu-dit «Gilloux», et est symbolisé par un totem de bois.
Afin de donner un nouvel élan à ce site perché à 1800 mètres d’altitude, l’association pour la valorisation et l’exploitation du centre d’équilibre du Valais (AVECEV) entend construire une passerelle d’observation en bois et de forme elliptique. «Concrètement, cet ouvrage d’une longueur de 80 mètres prévu tournera autour du totem, afin d’offrir au randonneur une vue allant jusqu’aux cimes des 4000 du fond du Val d’Anniviers», explique Patrick Salamin, le président de l’AVECEV.
Un nombre minimal d’arbres à abattre
Afin que l’impact du projet sur le paysage et l’environnement soit moindre, l’association a pu compter sur le savoir-faire de Julien Brunner, géomaticien auprès du bureau d’ingénieurs et géomètres Elzingre SA, à Chalais. Dans le cadre de son travail de brevet, celui-ci a modélisé le terrain en question à l’aide d’une technologie de balayage par rayons laser, le LiDAR. Son objectif ? Définir le meilleur emplacement de la passerelle, en fonction des arbres et de la hauteur de leur cime. Lors d’un vol en hélicoptère en juillet 2018, Julien Brunner a ainsi récolté pas moins de 3 millions de points grâce au LiDAR. «Sur cette base, j’ai pu définir un nombre minimal d’arbres à abattre pour l’installation de la parcelle.»
Après avoir réalisé différentes études préliminaires, l’AVECEV recherche maintenant 50 000 francs afin de financer le dossier de mise à l’enquête du projet. Le coût final de la passerelle pourrait avoisiner le million de francs.