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Sion Air Show: quand Zapata révolutionne l'aviation

En démonstration au Sion Air Show, avec son Flyboard Air de 20 kg, Frank Zapata a imaginé le plus petit engin volant au monde.

15 sept. 2017, 11:20
/ Màj. le 15 sept. 2017 à 16:10
Franky Zapata a longé le tarmac sédunois pendant plusieurs minutes, à basse altitude.

«Regarde papa, le Monsieur vole sans les ailes !», lance, éberlué, ce gosse en voyant évoluer Franky Zapata sur son Flyboard Air vendredi au Sion Air Show.  Si le nom de Zapata est mondialement connu depuis la révolution mexicaine de 1910, il est en passe de devenir célèbre grâce à un Français, Franky Zapata, qui révolutionne la manière de voler dans les airs.

Ce Marseillais était en démonstration dans la capitale valaisanne avec son étrange planche à réaction, capable de le propulser à 150 km/h. 

 

Frank Zapata: "Je ne dépasse pas les 15 mètres de hauteur en démonstration, mais je suis déjà monté à 80 ou 100 mètres."  © Héloïse Maret

 

Après les exploits d’Yves «Jetman» Rossy lors de l’édition 2011, le Sion Air Show 2017 a donc à nouveau en lumière une manière expérimentale de voler. Debout sur son engin de vingt kilos équipé de cinq turboréacteurs développant 1000 chevaux, son inventeur est impressionnant d’aisance.

On le croirait en train de tracer des courbes en snowboard, mais sur trois plans au lieu de deux. «Il faut tout de même une centaine d’heures de vol pour maîtriser la bête», prévient le Français. Cet inventeur a déjà à son actif un autre planche survolant les plans d’eau et propulsée par un conduit alimenté par un jet ski.

>>A lire aussi: La carrière de Franky Zapata

Première fois en meeting

Vendredi à Sion, alors qu’il salue les spectateurs d’une main, de l’autre Franky Zapata utilise une télécommande sans fil reliée à un logiciel qui règle la symétrie de la puissance de sa nouvelle planche. 

Si la technologie est omniprésente, il n’en demeure pas moins que le pilote a un rôle très actif puisqu’il doit balancer son corps pour se diriger. Le spectacle, de courte durée à cause de l’autonomie limite à 6 ou 7 minutes, est intense.

Habitué à évoluer au-dessus de l’eau, pour sa sécurité en cas de panne, pour cette première helvétique, le Français a volé vendredi matin au-dessus du sol, à très basse altitude, devant le public de l’aéroport valaisan. «C’est la première fois que je vole lors d’un meeting aérien. Je ne dépasse pas les 15 mètres de hauteur, mais je suis déjà monté à 80 ou 100 mètres.»

Un parachute inutile

Si un problème survient à cette hauteur, un parachute ne sert à rien. «Je peux larguer le sac à dos rempli de kérosène, mais c’est tout… Si un réacteur tombe en panne, je peux encore me poser normalement. Mais si un second rend l’âme, c’est le crash.» 

 

Le spectacle, de courte durée à cause de l’autonomie limite à 6 ou 7 minutes, est intense.  © Héloïse Maret

 

Toutefois, depuis son premier vol réussi en février 2016, le Flyboard Air a beaucoup évolué. «Il est fiable désormais. Mon but est de réaliser la plus petite machine volante au monde, accessible à tout un chacun. Le prochain modèle aura une autonomie doublée et ne nécessitera plus qu’une heure d’apprentissage, car il sera autostabilisé. Il se conduira comme un Segway.» 

Selon Franky Zapata, ces améliorations sont susceptibles d’intéresser un large public, y compris les miliaires. A l’entendre, les armées française et américaine ne seraient pas indifférentes au Flyboard Air.

Est-ce parce que les turboréacteurs utilisés sont dérivés de l’aviation et de missiles ? Toujours est-il qu’il affirme avoir signé un contrat avec l’armée US. Quant aux applications civiles, elles semblent innombrables. 

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