Il ne savait même pas comment ça fonctionnait. «J’avais déjà entendu parler des financements participatifs, mais j’avoue que mes connaissances étaient assez limitées sur le sujet.» Jean-Noël Devènes rigole, amusé et tout autant gêné par sa confidence. Mais ça, c’était avant. Avant que cet arboriculteur de Baar, à Nendaz, passe trois nuits à lutter contre le gel pour tenter de sauver ses cinq hectares d’abricots. Avant que la troisième nuit soit celle de trop et qu’il faille se rendre à l’évidence. Avant que tout soit perdu.
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«Toute lutte était impossible»
«La nuit du 6 au 7 avril dernier, je suis resté dehors de minuit à 5 heures du matin. Je pensais que le pire était passé, que les fruits avaient résisté et je suis allé me coucher.» Mais l’aube sera cruelle. Le...