Elles attirent tous les regards. Automobilistes, piétons, cyclistes. Difficiles pour les usagers de la route de ne pas s’attarder sur les pyramides d’Euseigne. Ces formations géologiques que l’on surnomme les demoiselles coiffées sont l’emblème de la vallée. D’ici à décembre 2022, un tunnel de déviation permettra de rendre le site aux piétons. Si l’objectif de ce projet est triple, en augmentant la sécurité routière tout en valorisant et en conservant ces curiosités naturelles, il comporte un risque. Et si les vibrations du chantier faisaient tomber les chapeaux des pyramides?
«Elles pourraient tomber aujourd’hui comme dans vingt ans»
«Certaines coiffes tiennent par la peur», lâche le géologue cantonal Raphaël Mayoraz, en pointant du doigt les intéressées. Posés en équilibre sur les colonnes de moraine, les blocs de roche jouent les acrobates. Quinze tonnes sur un fil. «Les experts s’accordent, les chapeaux pourraient tomber à tout moment: maintenant, lors de prochaines fortes...