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Noyade de Veysonnaz: acquittement du directeur et du surveillant

Pourtant condamnés lors d’un premier procès, après la noyade d’une fillette dans la piscine de Veysonnaz en 2013, un maître-nageur et le responsable de la piscine ont été acquittés lors du procès en appel devant la Cour cantonale.

25 févr. 2020, 10:53
Le bassin couvert où s'est déroulé le drame en 2013 à Veysonnaz.

Le directeur et le maître-nageur de la piscine de Veysonnaz ont été acquittés par le Tribunal cantonal dans l’affaire de la noyade en 2013 d’une jeune touriste française de 9 ans. En première instance, ils avaient pourtant été condamnés à 60 jours-amendes avec sursis pour homicide par négligence.

Mais pour le juge cantonal qui a rejugé l’affaire à la demande des deux prévenus, les vrais responsables sont l’oncle et la tante de la victime, qui n’ont pas surveillé de près leur nièce qui ne savait pas bien nager.

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Lors du premier procès en 2018, ces proches de la fillette avaient écopé de la même peine de 60 jours-amendes avec sursis que les responsables de la piscine, mais eux n’avaient pas contesté leur condamnation devant la Cour cantonale.

Un seul gardien: suffisant

Un maître-nageur peut-il surveiller correctement les nageurs d’une piscine s’il doit en même temps contrôler les entrées et jouer le rôle de caissier? C’était la question principale de ce second procès. Or, pour le TC la présence d’un seul gardien était suffisante, avec une trentaine de baigneurs par jour répartis sur six à sept heures, qui plus est dans un seul bassin.

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Le TC relève que le surveillant avait une vue d’ensemble, sauf sur un escalier peu profond. Et lorsqu’il reculait dans sa loge de surveillance pour contrôler les entrées, il était à moins de 2 mètres du bassin et voyait toujours la zone de danger (la plus profonde) de la piscine. De plus, il se déplaçait régulièrement.

Oncle et tante responsables

C’est surtout un élément très juridique qui a prévalu pour ce double acquittement. Pour le juge cantonal, puisqu’il n’est pas possible de prouver que le maître-nageur était à l’accueil au moment précis où la fillette a sombré sans crier (les autres nageurs n’ont rien vu ni entendu), on ne peut reprocher au surveillant de n’avoir pas été au bord du bassin lors du drame.

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Mais comment alors expliquer la noyade? L’oncle et la tante de la victime sont les seuls responsables pour le TC. Ils avaient autorisé leur nièce à pénétrer dans un bassin comportant une partie où elle n’avait pas pied sans l’équiper d’aides à la nage. Conséquence de cet acquittement, l’Etat du Valais devra payer les frais de défense du maître-nageur et de son supérieur, pour un montant total de 38 000 francs.

Ce jugement peut encore être contesté devant le Tribunal fédéral.

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