Le robinet s’ouvre, laissant s’échapper de la cuve un breuvage au teint doré. Gauthier Rey a les yeux qui pétillent, à l’image des bulles qui remplissent petit à petit le verre qu’il tient dans sa main. Un parfum singulier, du genre de ceux qui vous transportent au-delà des horizons connus, s’empare soudainement de la pièce.
«Il s’agit d’un cidre mis en cuve il y a une quinzaine de jours, sa fermentation vient tout juste de démarrer. Toutes les douze à vingt-quatre heures, je dois donc scruter l’évolution de la densité de sucre contenu dans la boisson.»
10 000 francs déjà investis
Dans sa petite cave de Montana-Village, le jeune homme de 27 ans effectue des gestes précis, minutieux, calculés. Voilà quatre ans que cet étudiant en économie d’entreprise à la HES-SO s’adonne à la production de cidre en dehors de ses heures de cours. Quatre ans qu’il farfouille dans les...