Entre deux mayens de Mission dans le Val d’Anniviers, on pouvait entendre samedi s’échapper de drôles de mélodies. Des sons rythmés, dans une langue difficile à définir. Pour les joueurs de morra, le tournoi avait déjà commencé.
L’un en face de l’autre, les joueurs avancent simultanément une de leur main. Chacun montre à son adversaire soit un poing fermé, soit un ou plusieurs doigts de la main. En même temps, d’une voix forte et nette, ils donnent un chiffre jusqu’à dix. Le joueur qui trouve le chiffre correspondant au total des doigts montrés marque le point et le premier arrivé à 5 ou 7 remporte le match.
Sur le papier les règles sont simples, mais dans les faits, la vitesse du jeu est impressionnante. Il leur a fallu s’entraîner longuement. Et apprendre une nouvelle langue. La morra ne se joue en effet pas en français mais dans un mélange de patois et d’italien, un dialecte qui lui est propre.
Retrouvez l'intégralité de cet article dans nos éditions papier et numérique du lundi 11 juillet 2016.