Des milliers de confettis parsèment le sol de la cour d’école de Miège. Il est 9 h 30, en ce mercredi matin de mars. L’heure est au rangement, après quatre jours de festivités carnavalesques dans la bourgade calabraise. «Avec la volonté, on oublie l’effort physique que demande le démontage de la tente», lâche Roland Antille.
A 86 ans, ce Miégeois compte parmi la quinzaine d’aînés qui, chaque année au lendemain du carnaval, donnent de leur temps pour ranger les infrastructures de la fête. Ils se mettent à la tâche dès 8 heures, jusqu’à ce que tout soit propre. «C’est l’occasion de croiser des gens qu’on voit rarement», sourit Freddy Clavien, 84 ans, qui fut l’un des fondateurs de la manifestation calabraise il y a cinquante ans. «Je fête encore le carnaval malgré mon âge. J’y suis d’ailleurs passé lundi soir.»
Soulager le comité d’organisation
Membre du comité d’organisation du carnaval de Miège, Daniel Fuchser explique que la matinée de rangement des aînés est une véritable tradition au village. Nul ne saurait y échapper. Il faut dire que cela permet également de soulager les autres membres de l’organisation, qui méritent bien un peu de repos après ces quatre jours de fête. «Tous les aînés ont du plaisir à venir donner un coup de main. En général, la matinée se termine par un apéro et une collation. C’est un peu leur manière à eux de fêter le carnaval.»