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Ligne THT Chamoson-Chippis: le Conseiller d'Etat Roberto Schmidt veut un enfouissement partiel

S'exprimant lors d'une journée d'information pour les opposants à la ligne aérienne à très haute tension Chamoson-Chippis, le Conseiller d'Etat Roberto Schmidt a dit vouloir un enfouissement partiel du tracé.

02 sept. 2017, 17:59
/ Màj. le 02 sept. 2017 à 18:07
Roberto Schmidt est le premier Conseiller d'Etat à s'être exprimé si clairement pour un enfouissement partiel.

C’est peu dire que son intervention était attendue. Le conseiller d’Etat Roberto Schmidt s’est exprimé à Grône samedi devant près de 250 opposants à la ligne aérienne à très haute tension Chamoson-Chippis. La position officielle du gouvernement valaisan était jusque-là plutôt ambigüe, puisqu’il n’a jamais affirmé directement vouloir un enfouissement. "Personnellement, je veux l’enfouissement partiel de la ligne THT Chamoson-Chippis", a clamé en fin de discours le ministre de l’énergie. Un ministre qui nous a précisé que ses collègues et lui n’avaient pas encore pu officiellement échanger sur ce dossier. L’annonce de Roberto Schmidt a en partie rassuré les opposants présents pour cette journée d’information. 

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"C’est encourageant"

Ils se montraient ravis de la présence du Conseiller d’Etat, même si eux souhaitent l’enterrement de toute la ligne. "C’est encourageant pour la suite du combat. Le conseil d’Etat était l’échelon politique manquant et ils sont visiblement derrière nous. C’est surtout grâce à cet engagement populaire incroyable que le monde politique change", remarque Mathias Reynard, conseiller national et président de l’association nationale "Haute Tension Sous Terre". 

Reste que le ministre de l’énergie ne souhaite froisser personne dans cette affaire, et c’est pour cela qu’il dit vouloir agir avec pragmatisme et qu’il entretient aussi des discussions avec le constructeur Swissgrid. "Le Valais doit réussir le tournant de la politique énergétique 2050 et pour ce faire, nous avons rapidement besoin de moyens de transport performants. Mais nous allons proposer des alternatives réalistes et réalisables à Swissgrid."

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Enfouir dans les villages

Concrètement, Roberto Schmidt a mandaté de nouvelles études pour l’enfouissement de la ligne sur certaines zones, notamment entre Bieudron et Chippis. "Mes services ont obtenu les résultats il y a deux jours. Je vais les soumettre prochainement au gouvernement et à Swissgrid." Le constructeur aurait confié au ministre qu’il était ouvert à des solutions amenées par l’Etat qui ne feraient pas perdre de temps. "C’est pour cela que c’est illusoire d’arriver à un enfouissement total. Le plus important, ce sont les zones d’habitation, parce qu’il faut d’abord protéger la population." Les villes et villages traversés par le tracé seront donc épargnés par les géants d’aciers si le gouvernement parvient à ses fins. 

Agir chacun à son niveau

Avec ce soutien "partiel" de Roberto Schmidt, les opposants grônards, chalaisards, chippillards et même salinsards avaient le sourire en fin de séance. "Il n’est pas trop tard", lâchait Jean-Daniel Nanchen, reprenant le leitmotiv de la journée. "Il y a toujours autant de monde prêt à continuer de se battre, et c’est donc très positif", relevait quant à lui Marcel Bayard, président de Grône et de "THT sous terre Valais". 

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A court terme, les opposants comme le constructeur attendent la décision du Tribunal Fédéral sur le fond du dossier. Si l’autorité judiciaire donne raison à Swissgrid, il n’y aurait plus d’obstacles au début des travaux de la liaison aérienne. "Ce chantier ne va pas se réaliser en deux semaines. Nous avons encore le temps de faire des propositions à Swissgrid pour certains portions", conclut Roberto Schmidt. 
 

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