Lancée en 1960, la Fête des Rois tient une place particulière au cœur de Chandolin. Dimanche, le village vivra la 59e édition de cette tradition qui se déroule dans la bonne humeur.
Hubert Crettaz, président de la société de développement locale, et lui-même Roi mage à l’occasion de l’Epiphanie, relève la bonne ambiance qui règne habituellement à l’occasion de cette journée particulière: «C’est la fin des vacances, les gens sont décontractés et chaque année ils reviennent. C’est un événement chaleureux et familial. Les enfants sont heureux, ils veulent grimper sur le traîneau et caresser notre mulet.»
Au programme de la journée, cortège des Rois, en traîneau, si la neige recouvre la chaussée, puis messe animée par le chœur de l’Etoile, et partie officielle, avec le discours d’une personnalité qui change à chaque édition. Sans oublier les Fifres et Tambours de Chandolin, qui défileront dans le village, comme le veut la tradition.
A la fois rois et cousins
Hubert Crettaz joue les Rois mages depuis cinq ans environ. Un rôle qu’il tient avec grand plaisir. Car, pour les heureux élus, c’est une fierté de revêtir l’habit du roi chaque mois de janvier. «C’est vrai que c’est un moment assez spécial. C’est magique et on est un peu le roi, quand même!» Il partage l’affiche avec Cédric Zufferey et Steve Morard. «C’est marrant, car nous sommes trois cousins.»
Parmi ces rois-cousins, qui sera Gaspard? Qui sera Balthazar? Qui sera Melchior? «Nous ne le savons même pas! Nous enfilons nos costumes et nous ne savons pas qui est qui.»
C’est en 1960, donc, qu’est née la tradition de la Fête des Rois à Chandolin. C’est à l’initiative de Marcel Bonvin, une figure du val d’Anniviers, que l’aventure a démarré. «A la base, c’était un coup marketing», raconte Hubert Crettaz. «Il était copain avec un boulanger de Sierre qui voulait faire un coup de pub pour vendre du pain. Une fête a été mise en scène à Chandolin autour de la galette des Rois, et c’est devenu un événement important au fil des années.»