Marius Dumoulin nous accueille au numéro 1 de l’avenue Ritz à Sion. Le bâtiment abrite la Fondation du patois, fondation dont le Saviésan a repris la présidence il y a un peu plus d’une année. L’ancien directeur des écoles de Savièse, sous-préfet du district de Sion, élu à la constituante est aussi ce grand-papa qui aime parler à ses petits-enfants en patois. Pour l’oreille un peu, pour le plaisir surtout. Ce même patois qui, depuis le 7 décembre dernier, a rejoint l’italien, le romanche, le yéniche et le yiddish dans les langues nationales minoritaires officiellement reconnues. De quoi donner une nouvelle visibilité à cette langue menacée.
Marius Dumoulin, comment avez-vous accueilli cette reconnaissance?
C’était un moment très important, pour ne pas dire émouvant. Cette reconnaissance vient saluer le travail de fourmi des personnes convaincues par la sauvegarde du patois, députés, anciens députés, chefs de service ou membres des sociétés locales....