Elles connaissent Basse-Nendaz comme leur poche. Anne-Marie Charbonnet et Agnès Fournier se faufilent dans les «côsses», ces fameux passages étroits et sombres, qui séparent les maisons du village. Au cœur du dédale, les deux septantenaires découvrent un plancher de bal, installé là pour la fête du cavoeuvoeu attendu ce samedi. «Ah, ce que j’ai toujours aimé danser», confie Agnès en se laissant emporter par une musique imaginaire. «Le cavoeuvoeu, coupe Anne-Marie avec sérieux, ça veut dire le chahut en patois. Dans le temps, dans mon temps, avec le va-et-vient des gens et des bêtes, on peut dire que c’était le cavoeuvoeu perpétuel.»
Sabrina et Noëlie Fournier, deux membres du comité d’organisation de la fête, sourient devant l’enthousiasme de leurs aînées. C’est justement l’envie de recréer cette ambiance de village qui les a motivées, avec l’ensemble du comité, à remettre sur pied une fête autrefois traditionnelle.
Le comité est à pied...