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La ville de Sion sommée de faire avancer le vélo

Un comité a lancé une pétition en ligne demandant aux autorités sédunoises d’agir concrètement en faveur de la petite reine. La ville travaille à un «schéma directeur vélo».

02 févr. 2019, 17:00
Les pétitionnaires demandent notamment davantage de stations Publibike. Le "schéma directeur vélo" élaboré par les autorités sédunoises en prévoit deux nouvelles, aux Potences et à Tourbillon.

Le grief est clair et sans appel: «les cyclistes ne sont pas assez considérés par les autorités municipales» sédunoises. C’est autour de ce constat qu’un collectif a lancé une pétition en ligne demandant à la ville de Sion que le vélo soit «pris en compte non plus uniquement comme un loisir mais bien comme un moyen de transport en tant que tel».

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Parmi les requêtes concrètes: le développement de bandes et pistes cyclables dans toute la ville, la création de feux spécifiques, l’augmentation des stationnements pour les vélos et l’expansion rapide des bornes Publibike dans les quartiers extérieurs de la ville.

Manque d’infrastructures sécurisées

«Sion a le profil d’une «ville vélo», il y a moyen de faire de belles choses», estime Philippe Jansen. Chef de file des pétitionnaires, le Sédunois est membre de Pro Vélo Valais. Mais c’est à titre privé qu’il a lancé cette récolte de signatures. «De nombreuses personnes gens autour de moi souhaiteraient se déplacer davantage à vélo mais ont peur de le faire par manque d’infrastructures sécurisées», explique-t-il.

Municipal chargé de la mobilité, Christophe Clivaz reconnaît que «le vélo n’est pas intégré. Il y a sur le réseau de la ville de Sion des routes communales, mais aussi des routes cantonales, où il y a des améliorations à apporter», souligne l’élu Vert.

Une question d’esprit plus qu’une affaire d’argent

Le chef du Service valaisan de la mobilité Vincent Pellissier va dans le même sens. «Le marqueur, c’est la possibilité ou non de laisser un enfant de 6 ans aller à l’école à vélo depuis chez lui. Aujourd’hui, dans de nombreuses villes du Canton, les infrastructures sécurisées ne le permettent pas de manière continue.»

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Tous s’accordent à dire qu’il s’agit moins d’une affaire d’argent que d’une question d’esprit. «Réaliser un tronçon routier «vélo friendly» n’est pas plus onéreux que de ne pas les intégrer», poursuit Vincent Pellissier. «Cela fait plus de dix que des conseillers municipaux comme Christophe Clivaz poussent dans ce sens.»

«Plus il y aura de signatures, mieux ce sera», enchaîne le dernier nommé. «Cela permettra de mettre une pression supplémentaire sur les politiques. Parce qu’il y a encore aujourd’hui des élus qui ne voient pas le vélo comme un moyen de transport au même titre que la voiture.»

La ville a un plan pour le vélo

Il n’en reste pas moins que le dossier avance. La ville de Sion est en train de terminer un «schéma directeur vélo». Celui-ci inclura notamment la généralisation de la signalisation pour les vélos, la création de parcours dédiés, des opérations de sensibilisation à la mobilité douce et la création de deux stations Publibike supplémentaires, aux Potences et à Tourbillon, qui viendront s’ajouter aux neuf existantes.

Mais le marquage des zones 30, demandé par les pétitionnaires, sera difficile à obtenir. Tant Christophe Clivaz que Vincent Pellissier le soulignent: ces zones étant fondées sur la cohabitation entre automobilistes, cyclistes et piétons, il n’est «pas dans l’esprit» de les marquer pour certains usagers et pas pour d’autres.

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