L’adolescent assis sur le muret d’une ruelle du village résume parfaitement l’enthousiasme de toutes les peluches qui sont sorties de leur léthargie en fin de semaine. «On en rêve depuis l’été déjà, on compte les jours en se sentant aussi impatient que ceux qui aiment le football avant un grand match.» Cet Evolénard ne perd pas une miette des préparatifs. Il attend que ses aînés finissent de s’apprêter dans une grange. Dans une demi-heure, il déambulera à leurs côtés avec ses couches de mouton, de chamois, de renard, de bouc qui ne sentent pas vraiment la rose. «On laisse nos peaux entreposées là toute l’année, on passe de temps en temps pour voir si elles ne sont pas trop humides et pour déposer du sel», explique un participant au carnaval.
Parfois, il faut exécuter quelques retouches de dernière minute. «Je porte le complet de mon grand frère,...