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Le virtuel, bientôt une réalité dans les écoles valaisannes

La réalité virtuelle devrait faire son apparition dans les classes valaisannes d'ici cinq ou dix ans. Une école sédunoise s'y essaie dès cette rentrée.

21 août 2017, 10:31
/ Màj. le 22 août 2017 à 06:30
L'apprentissage virtuel sera intégré à la formation valaisanne à moyen terme.

L’apprentissage virtuel deviendra réalité dans les écoles valaisannes d’ici cinq ou dix ans. Si ce n’est pas la priorité de cette rentrée, des moyens tels que la réalité virtuelle ou la réalité augmentée vont s’ajouter aux méthodes d’apprentissage actuelles. Plusieurs pays tentent déjà ce genre d’expériences. "La réalité virtuelle peut apporter des éléments pertinents en tant que compléments à des visites sur le terrain ou à des cours théoriques", exprime Dominique Aymon, le responsable du pôle ressources et usages pédagogiques pour la scolarité obligatoire auprès du centre cantonal des technologies de l’information et la communication (ICT-VS).

 

Les lunettes de réalité virtuelle permettront aux élèves valaisans d'approfondir certaines matières. © Louis Dasselborne

Les concepteurs pas seuls à la baguette

Toutes les branches et toutes les thématiques ne seront pas transposables dans un monde virtuel. Pour que cela fonctionne, Dominique Aymon souligne que les concepteurs ne pourront pas travailler seuls. "Cela doit être un travail conjoint des enseignants, des concepteurs et des didacticiens. Il faut nécessairement tenir compte des contraintes scolaires." 

Le spécialiste avance l’exemple d’une visite concrète du Bois de Finges dans le cadre d’un cours scientifique complétée par des vidéos en immersion dans le même environnement. "L’école a ses barrières au niveau du temps et de l’espace. Les élèves ne peuvent pas se rendre toutes les semaines sur place et ces technologies permettent aussi de visualiser des lieux inaccessibles."

Bibliothèque de contenus

Intriguée par ces nouveaux outils, l’école Ardévaz de Sion a créé quelques capsules pédagogiques en trois dimensions et à 360 degrés. L’usage se fait à la maison. Par exemple, les élèves peuvent regarder une vidéo dans une centrale hydroélectrique qui agrémente un cours de physique.

 

L'exemple en question de l'école Ardévaz. 

"Dans certains pays anglo-saxons, la réalité virtuelle prend toujours plus de place dans l’enseignement. Nous voulons essayer de créer des émules pour que les professeurs romands qui ont de l’intérêt pour ces technologies créent du contenu. A terme, il y aurait une véritable bibliothèque virtuelle", relate Alexandre Moulin, le directeur de l’école Ardévaz. L’idée d’un catalogue de contenus convainc Dominique Aymon. "Avec une validation didactique et pédagogique, chaque futur sujet pourrait être répertorié dans une centrale valaisanne ou romande. Puis les professeurs pourraient se servir de ce qui leur est utile."

Etudiants conquis, professionnels en attente

Les étudiants de l’école privée sédunoise ont pu tester le système au printemps dernier. "Ça nous permet de mieux comprendre ce que l’on fait, et ça enrichit les cours théoriques", remarque Nicolas Arnold, l'un des étudiants. Son camarade Alec Héritier a lui aussi apprécié l’expérience. "Je pense vraiment que c’est un moyen d’étude pour le futur", assure-t-il. 

Le chef du service de l’enseignement, Jean-Philippe Lonfat, garde un œil attentif sur ces nouveaux moyens d’étude tout en restant prudent. "Je suis tout à fait ouvert à condition qu’il y ait une plus-value pédagogique et que cela complète les outils performants déjà à disposition." Pour le président de la Société pédagogique valaisanne, Olivier Solioz, la clé de la réussite réside plus dans le respect du plan d’étude romand que dans les moyens pour y parvenir. "La technologie accompagne déjà les professeurs qui l’utilisent selon leurs compétences et selon les établissements qui ont des normes différentes entre eux."

 

Un autre exemple de l'école Ardévaz avec du théâtre.

L’école valaisanne va forcément s’y mettre tôt ou tard, d’autant que les difficultés techniques s’amenuisent avec le temps. "Ce n’est ni trop cher, ni trop complexe à réaliser aujourd’hui. Il faut compter deux ou trois jours pour une capsule. Il n’y a donc qu’une seule limite, l’imagination", conclut Frédéric Sidler, spécialiste de ces nouvelles technologies qui a réalisé les vidéos pour l’école privée sédunoise.  

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