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La noyade d’un enfant à Veysonnaz rejugée à Sion

L’affaire de la fillette qui s’était noyée en 2013 à la piscine de Veysonnaz n’est pas terminée. Condamnés en 2018, le directeur de l’établissement et le maître nageur contestent leur peine. Ce dernier, toujours en poste, n’a pas changé ses méthodes de travail.

17 févr. 2020, 12:16
La fillette de 9 ans était décédée en 2013, quelques jours après avoir été retrouvée au fond du bassin.

Un maître nageur peut-il surveiller correctement les nageurs d’une piscine s’il doit en même temps contrôler les entrées et jouer le rôle de caissier? Sept ans après la noyade qui avait coûté la vie à une jeune touriste française âgée de 9 ans, à la piscine couverte de Veysonnaz, un surveillant et le directeur étaient rejugés ce lundi par le Tribunal cantonal (TC).

Tous deux contestent leur condamnation par le Tribunal de Sion en 2018. Ils avaient alors été jugés coupables d’homicide par négligence, avec, à la clé, 60 jours-amendes avec sursis pour chacun. L’oncle et la tante de la victime, qui n’avaient pas veillé sur leur nièce, avaient écopé de la même sanction, sans la contester.

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Lundi, l’avocat du directeur a estimé qu’un second employé n’était pas nécessaire, contrairement à l’avis de la cour de première instance. «Il s‘agit d’une piscine peu fréquentée, ne nécessitant que l’encaissement de deux ou trois entrées par jour, les autres étant des abonnés contrôlés rapidement via des pass familiaux», a argumenté Me Hildebrand de Riedmatten, qui plaidait pour la dernière fois de sa longue carrière.

Faute ou fatalité? 

Toujours est-il que, ce jour d’août 2013, le maître nageur n’a pas vu la victime se noyer et qu’il était en train d’encaisser une entrée lorsqu’un autre nageur a donné l’alerte, apercevant un corps au fond de l’eau.

Cependant, selon Me Luis Neves, défenseur du maître nageur, il n’y a pas faute de son client. Et l’avocat de citer un arrêt du Tribunal fédéral indiquant qu’un surveillant est suffisant pour 50 personnes. Or, moins d’une douzaine de baigneurs nageaient à Veysonnaz le jour du drame.

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Pas de quoi convaincre la procureure Catherine de Roten, pour qui les accusés sont bel et bien responsables de cette mort tragique. Et le Ministère public de demander la confirmation du premier jugement.

«Ils n’ont rien compris!»

Lorsque le juge Jean-Pierre Derivaz demande lundi au maître nageur, toujours en poste à Veysonnaz, s’il a modifié sa méthode de travail depuis le drame, l’accusé répond par la négative: «On ne peut pas surveiller plus que cela.»

Des propos qui révoltent l’avocate de la famille de la victime. Me Véronique Fontana qui réfute toute fatalité. «C’est par souci d’économie que l’on n’a pas engagé du personnel supplémentaire. Aujourd’hui, on ose venir nous dire que rien n’a changé à la piscine de Veysonnaz. Ils n’ont rien compris!»

Le verdict sera prononcé ultérieurement.

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