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La maman infanticide de la région de Sierre ne fera pas de prison

La mère qui avait étouffé son nouveau-né en 2015 dans la région de Sierre a été condamnée pour infanticide à deux ans de prison, mais avec sursis.

06 sept. 2017, 11:01
Le Ministère public ayant fait appel contre ce jugement, le Tribunal cantonal devra organiser un second procès.

La maman qui avait tué son bébé en l’étouffant avant de le jeter dans un molok en 2015 dans la région sierroise (Le Nouvelliste de mardi) ne passera pas un jour en prison. Mercredi, le tribunal de Sierre a rendu son verdict et condamne l’accusée à deux ans de prison avec sursis. La cour présidée par Mme la juge Patrizia Métrailler n’a retenu, ni l’assassinat, ni le meurtre, pour choisir l’infanticide.

Un choix que la cour justifie par l’état psychique momentanément perturbé de la maman au moment du crime. «Cet état puerpéral, qui peut survenir de la gestation jusqu’à peu après l’accouchement, a été constaté par l’expert», relève Mme Métrailler.

Appel du Ministère public

Un avis que ne partage pas le Ministère public, qui avait requis dix ans de prison pour assassinat. Pour Mme la procureure Gwénaëlle Gattoni, «l’expertise sur laquelle se base le Tribunal de Sierre indique clairement que l’accusée ne se trouvait pas sous l’influence de l’état puerpéral lorsqu’elle a tué son enfant et était pleinement responsable de ses actes.»

Le Ministère public a donc annoncé un appel contre le verdict de ce jour. L’affaire sera donc à nouveau traitée, cette fois par le Tribunal cantonal. 

>>A lire aussi: Valais: une maman jugée pour avoir étouffé son bébé

L’infanticide, qui tient compte de l’état particulier de la maman, est puni par une peine pouvant aller de la simple peine pécuniaire à trois ans de prison maximum, le meurtre étant réprimé d’au moins cinq ans et l’assassinat d’au moins dix ans de geôle.

«L’accusée ne souffrant pas d’un trouble psychique, selon l’expert, des circonstances atténuantes n’ont pas été retenues», ajoute la présidente du tribunal, qui était assistée de deux juges masculins. Mais des circonstances défavorables n’ont pas non plus été retenues, ce qui justifie le sursis aux yeux de la justice.

 

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