Dévastatrice, ravageuse, désolante. La lave torrentielle qui s’est engouffrée dans le lit de la Navizence la semaine dernière a tout emporté sur son passage. De mémoire d’homme, on n’avait jamais vu ça. De mémoire d’homme seulement. Car les écrits témoignent d’un déluge similaire il y a près de deux siècles. Une vague boueuse sème alors la ruine et la consternation. Mais cette catastrophe s’inscrit dans l’histoire de la vallée pour une tout autre raison.
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Une malédiction divine
Nous sommes en 1834. Voilà des mois qu’il n’a pas plu une seule goutte. Les champs s’assèchent, l’herbe manque pour le bétail et les réserves hivernales sont épuisées. La scène est décrite par Jean-Baptiste Rouaz, le curé de Vissoie, avant d’être racontée par Jean-Louis Claude de Zinal dans ses «Histoires heureuses et malheureuses du val d’Anniviers».
A l’époque, les habitants...