L’histoire est rocambolesque. Entourés d’une cinquantaine de citoyens, les deux candidats scrutent la porte d’entrée du bâtiment communal. Elle reste close. L’annonce des résultats, prévue à midi, se fait attendre. Plus les minutes s’égrènent, plus la tension gagne les visages. Les sourires sont crispés. Raphaël Vuigner et Myriam Erné-Savioz jettent furtivement des regards à l’étage. C’est le berceau de l’agitation, là où les suffrages sont comptabilisés.
Il est 12 h 49. Le vice-président, Frédéric Vuignier, apparaît enfin sur le parvis. Il marque un temps d’arrêt, puis baisse les yeux sur sa feuille de résultats, fruit de plusieurs recomptages. «Myriam Erné-Savioz, 634 voix, Raphaël Vuigner, 634 voix. Nonante bulletins blancs.» Dans l’assemblée, on s’interroge, dubitatif.
Les deux candidats sont alors convoqués à l’intérieur pour laisser le sort les départager. C’est ce que prévoit la loi si personne ne décide de se retirer. La présidence se jouera donc avec une pièce de...