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Fanfare: une «Geo-graphy» pour un hommage à douze mains à Géo-Pierre Moren

La Concordia joue ce samedi une création de six compositeurs, qui revisitent un morceau emblématique de la fanfare. Un hommage au directeur historique Géo-Pierre Moren.

23 déc. 2017, 05:30
La fanfare La Concordia de Vétroz - ici en répétition mercredi - offrira samedi soir un cadeau de Noël musical à son chef historique Géo-Pierre Moren et à ses membres de la "vieille garde".

Géo-Pierre Moren n’aime pas les honneurs. Lui qui a tout gagné avec «son» Brass Band 13 Etoiles goûte peu aux distinctions personnelles. Il y est pourtant de plus en plus exposé, après 40 ans de direction du «BB13» et – jusqu’à son retrait fin 2016 – 43 années à la baguette de la Concordia. 

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C’est justement en l’honneur de son parcours à la Concordia que sera jouée, en création «mondiale», une pièce un peu spéciale, ce samedi soir à la salle de Bresse dans le cadre du traditionnel concert de Noël des fanfares de Vétroz. Six compositeurs – valaisans pour la plupart – revisitent un thème qui a marqué l’histoire de la fanfare démocrate-chrétienne. Un thème militaire, celui de la «Marche française de 1804», que Géo-Pierre Moren avait intégré à une marche pour un festival en 1976. 

Un chant de ralliement 

Chant de ralliement de la Vieille Garde de Napoléon, le morceau a longtemps eu le même rôle pour les membres de la Concordia. «C’était important à l’époque», reconnaît aujourd’hui «Géo». Cornet, Jean-Raphaël Fontannaz ne faisait pas partie de cette «vieille garde» concordienne. Mais Géo-Pierre Moren fut son premier mentor, dès 1974. 

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C’est en l’honneur de l’emblématique directeur, mais également en hommage à son propre père musicien, décédé voici deux ans, que Jean-Raphaël Fontannaz a imaginé cette «Geography». «La prescription était simple, explique le cornettiste. Chaque compositeur avait pour tâche de triturer le thème initial dans l’esprit, la typologie musicale d’un continent qui leur avait été attribué.»

Six compositeurs pour… six continents

L’Europe est signée par Jean-Raphaël Fontannaz lui-même, entre exposition du thème initial et emballement balkanique. Deux musiciens formés à la Concordia signent les parties suivantes. Avec «Shogun», le soliste de niveau international Gilles Rocha (euphonium) décline la mélodie dans des tonalités asiatiques. Le tromboniste Cédric Vergère donne lui une couleur australienne au thème de base dans «Voice of Didgeridoo». 

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Actuel chef de La Concordia – et fils de –, Bertrand Moren traite ensuite la mélodie à la sauce africaine. «Composer une pièce qui représente l’Afrique à partir d’un thème militaire napoléonien, ce n’était pas évident au premier abord», concède celui qui compte quelque 250 compositions à son actif. Entre tango, samba, beguine et dixieland, le compositeur vétrozain Jean-Michel Germanier traite lui du continent américain.

Enregistrement au printemps

Jean-Raphaël Fontannaz a également approché le renommé compositeur alémanique Oliver Waespi pour un «sixième continent, celui qui représente le plaisir de jouer de la musique. Je voulais quelque chose de majestueux, qui fasse tomber les murs», explique le cornettiste. Qui précise que chaque mouvement de cette pièce – qui dure une douzaine de minutes – est prévue pour pouvoir être jouée séparément. 
L’ensemble fera l’objet d’un enregistrement au printemps prochain. Une pièce que le directeur Bertrand Moren qualifie de «pas trop expérimentale, mais bien mélodique et variée.» Aux auditeurs de juger, ce samedi soir.

Concert de Noël de la Concordia et de l’Union, salle de Bresse, Vétroz, 19h. 
 

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