«Il s’agit tout simplement du meilleur été qu’on ait jamais fait.» Frédéric Glassey, directeur des remontées mécaniques de Vercorin ne mâche pas ses mots à l’heure du bilan. La fréquentation est en hausse de 60%, le chiffre d’affaires de 80%, sur la période qui va de mai à aujourd’hui. «L’ensoleillement exceptionnel est un des facteurs qui expliquent ce résultat. Le Magic Pass en est un autre», affirme Frédéric Glassey.
Forte progression du chiffre d’affaires
Valable sur plus de trente stations le Magic Pass a été augmenté de quarante francs pour assurer la couverture annuelle. Au premier octobre, cela représente 3,65 millions de francs en plus dans les comptes du forfait. La fréquentation est en hausse dans toutes les stations partenaires.
En été 2017, le chiffre d’affaires cumulé de toutes les stations du Magic Pass était de 5,5 millions de francs. Il a grimpé à 8,7 millions aujourd’hui et devrait atteindre les 9,25 millions fin octobre, selon Sébastien Travelletti, membre de l’administration du Magic Pass. «Nos détracteurs nous accusent de faire beaucoup de passages, mais peu d’argent. Ce bilan démontre que c’est faux. Notre chiffre d’affaires a grimpé de 60% par rapport à l’été passé», relève-t-il.
Succès équilibré entre les destinations
Toutes les stations progressent de la même manière. «On travaille main dans la main, la dynamique est très positive», affirme Sébastien Travelletti. La convention assure à chaque entreprise 40% de son chiffre d’affaires moyen des trois derniers étés. Celles qui n’étaient pas ouvertes en dehors de l’hiver touchent quelque chose en compensation de l’augmentation du prix.
Le Magic Pass amène de nouveaux clients
Cette progression se fait en plus de la clientèle habituelle, annonce Pierre Besson, membre de l’administration du Magic Pass: «Le Magic Pass ne cannibalise pas l’été, comme on aurait pu le craindre.» Le nombre de journées achetées aux caisses a même légèrement progressé, de 470 000 en 2017, il devrait atteindre 480 000 fin octobre. Le Magic Pass amène 190 000 passages en plus, «des gens qui ne seraient pas venus autrement», assure Pierre Besson.
Ces chiffres n’étonnent pas Christophe Clivaz. Le professeur en tourisme à l’Université de Lausanne considère même que le Magic Pass a plus d’effets en été qu’en hiver: «En hiver, le forfait a remis des gens sur les skis sans forcément faire de nouveaux pratiquants, à cause de la difficulté de l’apprentissage. Mais en été, où le coût à la journée est un facteur rédhibitoire qui peut être élevé pour une famille, ce forfait ne peut qu’être bénéfique.»