Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Des correspondances entre des adeptes de la plume et des femmes qui veulent progresser

Dans le cadre du festival Les Correspondances, des personnes qui ont des difficultés à écrire vont entamer des échanges avec des bénévoles adeptes de la plume.

05 mai 2018, 18:30
Wivine, Donata, Joëlle et Samira vont entamer une correspondance avec des adeptes de la plume.

Elles parlent toutes très bien le français. Pour ces femmes installées depuis très longtemps en Valais, la situation se corse un peu quand il s’agit d’écrire. Wivine, Donata, Joëlle et Samira bénéficient de l’aide de l’association Lire et Ecrire Valais appuyant les personnes pour qui le français écrit. Pour progresser, elles ont rencontré samedi des personnes adeptes du crayon ou du stylo à l’appel du festival Les Correspondances. «On ne fixe aucune règle, le but étant que les échanges soient libres. Mais ces correspondances dureront au moins jusqu’au mois d’octobre», a lancé Joël Cerutti, chef de projet du festival à la quinzaine de personnes réunies sur la terrasse d’un café sédunois. 

D’abord pour le travail

Si ces femmes tiennent à mieux maîtriser la syntaxe, la grammaire ou l’orthographe de la difficile langue française, c’est avant tout pour des raisons professionnelles. «A 42 ans, j’ai trois enfants et je ne trouve pas de travail fixe dans la vente. J’aimerais pouvoir les soutenir s’ils veulent poursuivre les études. Peut-être que l’écriture est un désavantage, mais je crois que ma couleur aussi, alors que je suis Suissesse», regrette Wivine. Elle en parlera assurément à sa correspondante. De son côté, Joëlle possède un foyer pour femmes en difficulté de vie à Vétroz. Lorsqu’elle écrira durant ces prochains mois, elle abordera les besoins sociaux dans le canton. «Je dois surtout progresser dans la grammaire et l’orthographe pour mes courriers administratifs», analyse-t-elle. 

>> A lire aussi: Les Correspondances, un festival qui s'inscrit dans les marges

Des correspondants à l’écoute

Leurs futurs correspondants viennent d’horizons différents. Olivier, ancien professeur, parlera de voyages et refera le monde avec Donata. Le journaliste Joël parlera du voile à l’école avec deux jeunes Syriennes, tandis qu’Elena,70 ans s’entretiendra sur papier avec Samira, 33 ans. «Je n’ai jamais eu de problème à l’oral, mais je ne suis vraiment pas à l’aise à l’écrit. Parfois je commence à écrire et j’abandonne. En correspondant avec Elena, j’irai jusqu’au bout», espère la jeune maman qui veut pouvoir aider sa fille de deux ans quand elle ira à l’école. Quant à Elena, elle se réjouit, tout simplement. «Je l’accompagnerai avec plaisir, je suis sûre qu’on aura beaucoup de choses à partager sur nos vies.» Leurs sourires démontrent une complicité déjà naissante. 

>> A lire aussi: Un festival inédit en Suisse

Le système de parrainage a tout de suite plu à la directrice de Lire et Ecrire Valais, Valérie Marty-Zen Ruffinen. «C’est une chance pour nous de collaborer avec ce festival. Tout le monde en ressortira gagnant. Nos apprenantes bénéficieront d’une attention particulière, alors que les correspondants entreront dans un monde qu’ils ne connaissent pas forcément», conclut-elle. 

Pour que la dizaine de femmes qui souhaitent correspondre trouvent un répondant, l’association recherche encore quelques correspondants qui peuvent s’annoncer ici
 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias