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Crans-Montana: PS et PDC pour un Conseil général

La gauche demande la mise en place d’un législatif élu à Crans-Montana, notamment pour faire face à la complexité des dossiers. Les jeunes PDC sont unanimement favorables à cette idée, tout comme le président de l’UDC. MDC et PLR sont plus réticents.

21 mai 2019, 16:35
/ Màj. le 22 mai 2019 à 17:16
Crans-Montana est la seule commune de cette importance ne disposant pas d'un Conseil général dans le Valais romand.

Le Parti socialiste et Gauche citoyenne du Haut-Plateau lance un appel à la mise en place d’un Conseil général à Crans-Montana. Dans un communiqué, le parti rappelle que «toutes les communes importantes du Valais romand se sont dotées d’un Conseil général». Or, avec ses 10 500 habitants, Crans-Montana occupe le sixième rang des communes valaisannes en termes de population.

Autre argument avancé par la gauche locale, celui de «la complexité des dossiers traités». Ces dossiers seraient «validés par un législatif communal doté de moyens d’investigations et de contrôle», ce qui n’est pas possible avec l’actuelle assemblée primaire.

Avec un législatif élu, Crans-Montana devrait mettre en place une commission de gestion qui serait chargée d’examiner les dossiers financiers de la grande commune, dont les comptes et les budgets. Cet aspect paraît primordial pour la gauche en raison de l’importance des dépenses communales, qui atteignent 75 millions de francs par an, avec des investissements de l’ordre de 27 millions.

Les autres partis divisés

Les autres partis de Crans-Montana sont très divisés sur la question.

Le PDC a réagi par un communiqué à la proposition du PS. Le parti a un «préavis favorable» à l’idée d’un Conseil général, résume la présidente Céline Duc-Clivaz. La section des jeunes démocrates-chrétiens s’est de son côté prononcée, à l’unanimité, sur la question.

Le président de l’UDC, Gilles Mittaz, se dit, à titre personnel, «totalement favorable» à un législatif élu. «Il faut des élus pour prendre les grandes décisions qui nous attendent.»

Vice-présidente de la commune et élue sous l’étiquette Mouvement démarche citoyenne, Nicole Bonvin Clivaz est partisane d’une diminution du nombre de conseillers communaux de 11 à 7. «Il faudrait réduire le nombre de conseillers lors de la prochaine période et introduire un Conseil général lors de la suivante.»

Par contre, le président du PLR Jean-Paul Tissière est «plutôt pour que l’assemblée primaire reste en place pour une ou deux périodes». Argument avancé: celui de la participation de la population dans son ensemble aux prises de décisions. «Aujourd’hui, l’assemblée primaire fonctionne bien. La participation est forte en fonction des sujets abordés.»

La question de l’ACCM

Plusieurs interlocuteurs se posent des questions sur le fonctionnement de l’Association des communes de Crans-Montana (l’ACCM qui regroupe Crans-Montana, Lens et Icogne) en cas d’élection d’un Conseil général à Crans-Montana. Le Parti socialiste et Gauche citoyenne se dit conscient de ce problème. Pour la gauche, cette institution «devrait devenir un organe de coordination des communes du Haut-Plateau».

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