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Crans-Montana gèle 83 hectares de zone à bâtir

La zone à bâtir de Crans-Montana est surdimensionnée. Afin de se conformer à la loi sur l’aménagement du territoire, la commune annonce ce vendredi la création de 83 hectares de zones réservées.

04 sept. 2020, 06:00
La commune de Crans-Montana gèle 83,2 hectares de zones à bâtir.

L’annonce figure dans le «Bulletin officiel» de ce vendredi. Afin de se conformer à la loi sur l’aménagement du territoire, la commune de Crans-Montana gèle 83,2 hectares de zone à bâtir. Cette mise sous cloche d’une partie du territoire est valable pour une durée de cinq ans. Elle doit permettre à la commune de poursuivre les réflexions nécessaires à la révision de son plan d’affectation des zones (PAZ) et son règlement communal des constructions (RCCZ). 

«Nous avons défini les zones réservées de manière neutre et équitable, et en tenant compte des spécificités de tout le territoire de la commune», explique le président de Crans-Montana, Nicolas Féraud. 

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Des terrains stratégiques gelés

Les secteurs qui ne sont pas largement bâtis aujourd’hui, qui ne sont pas (ou insuffisamment) équipés, et qui sont situés dans des zones de danger, des zones de sources, des forêts ou des zones inaccessibles ont été prioritairement gelés. «Des terrains jugés stratégiques pour le développement économique et touristique de la commune ont également été gelés afin que nous puissions réexaminer leur affectation», précise Nicolas Féraud.

Héritée des quatre anciennes communes de Chermignon, Montana, Randogne et Mollens, la zone à bâtir de la commune de Crans-Montana s’étend sur 590 hectares. Environ 453 sont construits et 137 ne le sont pas encore. 

Selon le canton, qui a effectué une évaluation des zones à bâtir, les besoins pour les quinze prochaines années sont estimés à 60 hectares. Autrement dit, le territoire compte 77 hectares de zone à bâtir en trop. Pourquoi en avoir gelé 6 de plus? «Il s’agit de 77 hectares vides. Avec les pondérations faites par le canton, notamment en y incluant des territoires déjà bâtis, nous arrivons à ce chiffre de 83 hectares.»

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Un destin inconnu à ce jour

Le président indique que les parcelles placées dès à présent en zone réservée pourront subir des destins variés. Certaines connaîtront un changement d’affectation et deviendront par exemple touristiques, alors que d’autres seront mises en attente pour quinze ans ou carrément dézonées. «A ce jour, il n’est pas possible de dire quelle sera l’affectation des différents territoires concernés. Les dossiers de révision du PAZ et du RCCZ apporteront dans les prochaines années les réponses à ces questions», explique Nicolas Féraud. 

En attendant, et comme dans d’autres communes, la crainte du dézonage risque donc de planer sur de nombreux propriétaires fonciers. Les citoyens ont trente jours pour faire opposition. Une soirée d’information à ce sujet est prévue le 21 septembre prochain, à 19 heures, à l’Orangerie d’Ycoor.

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