Le pays du Johannisberg a vu défiler des marcheurs munis d'un sécateur en ce samedi printannier. 150 personnes sont venues apprendre les gestes justes pour une taille de la vigne parfaite. Et on ne rigole pas avec cette étape essentielle.
Un art qui s'apprend
David Carruzzo, vigneron-encaveur chamosard, mène les troupes au travers du vignoble qui a déjà été taillé. Après une petite heure de marche, professionnels et amateurs arrivent devant une vigne qui n'est pas encore passée entre les mains expertes des viticulteurs. Les sécateurs sortent des poches et les amateurs écoutent religieusement les conseils des professionnels.
"Chaque taille laisse une nécrose, il faut que toutes ces plaies soient dans le même sens, afin de laisser un canal pour la sève", explique David Carruzzo à Raymond Formaz, un Valaisan d'origine qui vit aujourd'hui dans le canton de Berne. "La famille de ma chérie a des vignes, donc c'est important de comprendre comment ça se travaille. Ce n'est pas tout de boire du vin, il faut respecter le produit et le travail qu'il y a derrière", sourit l'amateur.
Après l'apprentissage, la pratique. Les premiers coups de sécateur sont un peu hésitants, mais finalement chacun y arrive. "Une fois qu'on a compris les gestes, ce n'est pas sorcier", conclut le pépiniériste Paul-Maurice Burrin.
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