«Impossible.» Au cours de guide, le chef de classe lâche un jour que personne ne mettra jamais un pied à la Gogna, la paroi la plus spectaculaire des Alpes, au Nez de Zmutt, dans la face nord du Cervin. Impossible? André Georges décide à ce moment-là qu’il ira. La Gogna. Sa plus belle ascension. Son «coup d’éclat». C’était il y a quarante ans.
Quatre décennies de vie qui n’ont rien gommé des souvenirs de cette fameuse montée, un peu dingue de son propre aveu. Ce soir de juillet 1979 où, les chaussettes tricotées par maman bien enfermées dans de grosses godasses, il embarque pour écrire une page de l’histoire de l’alpinisme. Une page qui raconte, avec ses mots, l’épopée «d’un gamin de La Sage parti pour faire un truc de barjo».
A lire aussi: André Georges, l’ancien guide qui peint les montagnes
Plusieurs années d’observation
Nous sommes en 1979. André...