"Le dispositif de sécurité ? C’est une affaire qui a commencé il y a 2 ans déjà, dès les balbutiements de l’Airshow." D’emblée, l’homme à sa tête, Vincent Favre, détaille son cahier des charges. Et il est feuillu. "Nous devons gérer le flux routier (ndlr: plus de 600 panneaux de circulations ont été installés dans le Valais central), les parkings et, bien sûr, toute la sécurité dans le périmètre de l’aéroport."
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Afin d'y parvenir, cet ancien lieutenant-colonel de l’armée de terre travaille en collaborations avec une dizaine de partenaires. "C’est un grand bateau, compare-t-il. Quelque 700 personnes œuvrent au bon fonctionnement du dispositif." Un effectif fourni qui aura pour mandat de parer à toutes éventualités.
Une septantaine de risques
Pour ce faire, une septantaine de risques ont été répertoriés. "Ça va d’un manifestant jusqu’à l’avion qui s’écrase dans la foule", résume Vincent Favre. Pour éviter ces aléas, la marche à suivre est prédéfinie en fonction de l’événement. "On ne peut pas tout prévoir, mais nous essayons d’imaginer le plus de scénarios possible."
En l’état, le dispositif peut garantir la sécurité de 25 000 à 30 000 personnes, soit un peu plus que le public prévu. Si d’aventure l’affluence dépassait les attentes, des renforts seraient intégrés. "Surtout au niveau sanitaire", précise le responsable.
Du côté de la police cantonale – partenaire du dispositif – la tâche sera essentiellement liée à la circulation. "Mais en cas d’événements majeurs, nous interviendrons à l’intérieur du périmètre de la manifestation", note l’attaché de presse Christian Zuber. Entre le parking des Poujes à Conthey, celui de Pra Bardy à Conthey et les Casernes de Sion, quelque 10 000 places de parkings sont à dispositions des visiteurs. "Et les véhicules qui stationneront aux endroits non prévus à cet effet seront envoyés à la fourrière manu militari", prévient Vincent Favre.
Un budget de plus d’un demi-million
La sécurité de l’évènement génère des coûts considérables, la facture avoisine les 700 000 francs. "C’est un gros budget, admet Vincent Favre. Mais nous ne pouvons pas nous permettre d’être au rabais. C’est un domaine dans lequel on n’improvise pas, d’autant plus lorsque l’on doit respecter des normes fédérales, cantonales et aéronautiques."
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Et quel impact ont les conditions météorologiques sur la sécurité ? "Aucun", répond le pilote de démonstration du F/A-18, Nicolas Rossier. "Quelle que soit la météo, nous sommes à la même hauteur et à la même distance du public. Si la visibilité ou le vent ne nous permettent pas de voler à ce palier, nous devons annuler." Seule variation pour les pilotes: les figures s’adaptent en fonction du temps. Si la verticalité est friande de soleil, l'horizontalité, elle, copine avec les nuages.