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Aéroport: les riverains sont satisfaits des changements annoncés, les Vert parlent d’un miroir aux alouettes

La Ville de Sion et le canton ont annoncé lundi d’importants changements dans l’organisation de l’aéroport. Les réactions sont contrastées.

09 oct. 2018, 10:45
Les positions divergent sur l'avenir de l'aéroport.

L’aéroport de Sion ne dépendra bientôt plus d’un service de la Ville de Sion. Il va être régionalisé et son exploitation sera confiée à un opérateur privé.

À lire aussi : L’aéroport de Sion ne sera plus un service de la Ville, il va être régionalisé et son organisation confiée à une société privée

L’Association des Riverains de l’Aéroport de Sion (ARAS) a accueilli cette nouvelle avec satisfaction. «C’est une bonne solution que la Ville ne soit plus seule à gérer ce dossier, nous avons toujours milité pour une cantonalisation», annonce Jean-Paul Schroeter, président de l’ARAS. Une association qui défend les intérêts des riverains tout en étant favorable au développement de l’aéroport «qui peut être un outil intéressant pour le tourisme et l’économie».

«Nous avons été intégrés au comité de pilotage et nous sommes consultés avant chaque décision. Cela fonctionne très bien et nous resterons attentifs à tout changement sur l’aéroport», note le président. Si les choses fonctionnent bien, il déplore cependant la lenteur du processus: «On savait depuis dix ans que c’était la voie à suivre. Il aurait fallu prendre le taureau par les cornes plus tôt.»

«Un miroir aux alouettes»

Pour les Verts qui se sont toujours opposés à l’aéroport, la stratégie choisie est un «miroir aux alouettes». «Elle perpétue le modèle d’un aéroport civil financé majoritairement par de l’argent public pour un impact marginal sur le développement touristique du canton», martèle Jean-Pascal Fournier.

Pour le président des Verts, les contribuables sédunois et valaisans vont trinquer afin de boucher le trou. Les Verts se basent sur un rapport de la professeure Laure Athias de l’Université de Lausanne et avancent un montant de 8 à 10 millions par année. Selon eux, cet argent est mal investi car les touristes qui viennent en avion ont un impact très faible sur le développement économique. «Malgré les énormes sommes consenties, le nombre de passagers stagne.»

Les écologistes insistent également sur les nombreuses incertitudes liées au départ de l’armée. Ils pointent du doigt les difficultés de ce secteur notamment les perturbations que rencontrent les aéroports de Berne et de Lugano.

Pour les Verts, le Valais aurait meilleur temps de privilégier un développement de l’offre de liaison ferroviaire au niveau national et international.

 

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