Le clocher de l’Hôtel de Ville retentit. Dix fois. Le signal est donné pour Jean-Christophe Moret, guide culturel du patrimoine. L’archéologue et historien se tient au pied de cette bâtisse de 1665 dont il s’apprête à délivrer tous les secrets architecturaux. Face à lui, une trentaine de visiteurs forment un demi-cercle. Des façades sobres du bâtiment, repeintes en blanc après avoir été de couleur lie-de-vin jusqu’aux portes monumentales de chêne et de noyer, Jean-Christophe Moret distille ses connaissances. En épargnant aucun détail. De ceux que l’on oublie de remarquer.
Le heurtoir de la porte, par exemple, est surmonté d’un guerrier en fer forgé, «une référence à la domination des Sarrasins sur le Valais entre le Xe et le début du XIe siècle». Au-dessus de la gouttière de la façade ouest trône un dragon. «Il crachait l’eau sur les passants, ce qui ne plaisait pas forcément à tout le monde», sourit...