Il n’est jamais trop tard pour réinventer une discipline sportive. A Saint-Martin, c’est le triathlon qui se verra donner un coup de neuf à l’occasion de la première édition du Mountain Music Fighter (MMF), qui se déroulera le 29 juillet prochain sur le site du Grand Plan.
La boxe remplace la natation
Il y aura du cyclisme. Puis il y aura de la course à pied. Jusqu’ici, rien de bien original. En revanche, c’est sur un ring de boxe et non dans un lac d’eau glacée que se jouera la troisième épreuve de la compétition. Et pour rompre encore un peu plus avec les codes traditionnels du triathlon, les candidats devront également faire montre de leurs talents musicaux, une fois rangés les gants de boxe.
«Nous allons leur demander d’interpréter un morceau durant une à deux minutes, avec leur voix ou à l’aide d’un instrument, lance Martin Forst, l’initiateur du MMF.
Pianiste dans un groupe parisien, mais aussi boxeur aguerri, cet Allemand d’origine est tombé amoureux du Valais et de ses glaciers il y a une dizaine d’années. Propriétaire d’un «petit pied-à-terre» à Eison, il souhaitait amener à la région un événement novateur et qui allie le sport à la musique.
«Nous souhaitons que les participants sortent de leur zone de confort. Les musiciens ne sont pas toujours très sportifs, tandis que les triathlètes pratiquent une discipline assez figée, avec trois épreuves phares qui ont peu évolué au fil du temps.»
Deux niveaux de difficulté
L’idée est donc de stimuler la créativité des candidats au travers d’un événement qui se voudra décontracté, et ouvert à tous. Pour cela, la compétition se déclinera en deux variantes. La première, «light», proposera un parcours de VTT de 10 kilomètres sur des sentiers de montagne, complété par 4 kilomètres de course à pied. Suivront, au couvert du Grand Plan, les épreuves de boxe anglaise – avec casques de protection – ainsi que les prestations musicales.
Quant aux compétiteurs les plus acharnés, c’est sur le parcours «full» qu’ils se mesureront les uns aux autres : 21 kilomètres de VTT, 6 kilomètres de course, des combats de boxe en full contact au Grand Plan, puis en avant la musique. «Puisqu’on ne peut en principe pas être mis KO par une chanson, les jurys départageront les participants selon l’originalité et la prise de risques», sourit Martin Forst.
Quelques inconnues pour l’office du tourisme
En solo ou par groupes de trois, les compétiteurs devront réaliser toutes les épreuves ensemble. Quant à la boxe, l’organisation exige qu’au moins un membre de chaque groupe monte sur le ring. Reste que ce sport est peu connu du grand public valaisan. Alors, comment attirer les foules à Saint-Martin? «Cela reste une inconnue. Pour l’heure, ce sont des proches de Martin Forst qui sont inscrits, donc des gens qui pratiquent la boxe régulièrement», concède le responsable de l’office du tourisme de Saint-Martin, Patrice Gaspoz.
Selon lui, la version «light» des compétitions devrait néanmoins intéresser les locaux. «Nous avons dès le début manifesté notre soutien à ce projet. A nous maintenant de faire confiance aux organisateurs. Le MMF s’accompagne d’une série d’originalités qui ne peuvent que contribuer au rayonnement de notre région.»