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À Nax comme ailleurs, le ski de randonnée sécurisé est en plein essor

Les rando-parcs ont la cote. Les randonneurs à skis peuvent s'y défouler sur des tracés sécurisés et les stations y voient une offre supplémentaire aux retombées financières non négligeables. Nax propose trois tracés depuis décembre dernier et constate un gros intérêt.

20 janv. 2020, 05:00
Les randos parcs, comme ici celui de St-Luc, dans le Val d'Anniviers, contribuent à l'essor du ski de randonnée en Valais.

Morgins, Crans-Montana, Nendaz, Les Paccots, Gstaad ou encore Nax: les stations suisses sont de plus en plus nombreuses à se doter de rando-parcs. Ces sentiers sécurisés rendent la randonnée à skis "plus accessible et favorisent la pratique pour les débutants", note l'Observatoire valaisan du tourisme dans un récent rapport sur les comportements des pratiquants de ski de randonnée.

Nax a ouvert un rando-parc le 21 décembre dernier, sur l'initiative du guide de montagne Samuel Schupbach. Il comprend trois tracés, chacun au départ des trois villages de la commune de Mont-Noble (Nax, Mase et Vernamiège). L'intérêt est d'ores et déjà au rendez-vous: "Nous avons eu plus de demandes que pour les sentiers raquettes", confirme à Keystone-ATS Laura Crucitti, collaboratrice de Nax Région Tourisme.

Signalétique à disposition

La station valaisanne a collaboré avec Movement. Cette marque de freeski suisse met à disposition le balisage, les panneaux explicatifs et le soutien nécessaires à la création d'un rando-parc. Un concept lancé en 2015/2016, en collaboration avec le skieur alpiniste Yannick Ecoeur et la station valaisanne de Morgins.

Le site internet de Movement Touring Tracks recense actuellement une vingtaine de stations et leur rando-parc en Suisse et en France (Peisey Vallandry). Deux autres stations vont s'y ajouter prochainement, Villars-sur-Ollon (VD) et Rothenthurm (SZ), précise Andrea Wigger, employée de la société Movement.

 

Réduire les risques d'accidents

Le ski de randonnée en rando-parc "contribue à diversifier l'offre des stations", indique Emeline Hébert collaboratrice à l'Observatoire valaisan du tourisme. Il s'adresse à une clientèle qui apprécie être moins tributaire des installations de remontées mécaniques et pouvoir pratiquer son sport même en soirée.

L'aspect sécurité séduit également: canalisés, les randonneurs à skis évitent les zones dangereuses, le bord des pistes balisées et les rencontres potentiellement tragiques avec des dameuses.

Le randonneur consomme

L'idée qu'un randonneur, peaux de phoque et skis aux pieds, ne consommera rien durant sa virée sportive "est fausse", affirme Emeline Hébert. Le rapport indique qu'environ deux tiers des randonneurs interrogés passent au moins une nuitée en cabane de montagne, en hôtel ou chez des proches. Il s'agit d'une clientèle "à fort potentiel, qui consomme de l'hôtellerie, de la restauration et des prestations de guides. Il ne faut pas la négliger".

Le respect de la nature

Qu'ils les aient déjà expérimentés ou non, la majorité des randonneurs à skis interrogés sont favorables au développement des rando-parcs, relève Emeline Hébert. Ceux qui se montrent sceptiques redoutent l'affluence de touristes "non/peu formés et moins/peu sensible à l'environnement et à la nature", déplorent une "aseptisation de la montagne" ou encore une "perte de liberté et d'autonomie".

Mais tous disent avoir la même motivation principale: se ressourcer grâce au contact de la nature. Une nature qu'il s'agit à tout prix de préserver en respectant au moins trois conditions, rappelle Pierrette Rey, porte-parole du WWF Suisse: ne pas randonner dans les zones de tranquillité de la faune, dans les districts francs et éviter les tracés en zones protégées classées.
 

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