Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Cinéma: Malévoz dans l'oeil d'Anne Theurillat

La réalisatrice valaisanne Anne Theurillat sort «Malévoz», un film naviguant entre fiction et documentaire. Dans les couloirs de l'hôpital psychiatrique de Monthey, le long-métrage questionne sur l’acte de jouer.

18 sept. 2017, 16:52
/ Màj. le 19 sept. 2017 à 05:30
Le film mêle acteurs (Patrick Alluin et Jean-Michel Bonnarme) et personnel de Malévoz (Loïse Pignat).

La fiction qui entre en interaction avec le réel du monde hospitalier. C’est le cadre du nouveau documentaire d’Anne Theurillat, intitulé sobrement «Malévoz». Un film qui sort cette semaine sur les écrans, avec plusieurs avant-premières valaisannes, dès mercredi.

Qualifier «Malévoz» de documentaire, c’est toutefois aller un peu vite en besogne. «L’idée part de cette tendance actuelle d’abolir la frontière entre la fiction et le documentaire», explique Anne Theurillat. L’originalité du projet réside dans le fait qu’il mêle acteurs professionnels et le personnel, ainsi que des médecins du lieu. Avec pour toile de fond une histoire impossible entre une ballerine et son thérapeute. Le film est réalisé à la manière d’un reportage, qui peut faire penser à un making-of.

«Le thème du film, c’est qu’est-ce que jouer? Qu’est-ce que le jeu en général? Quand on joue, on engage le corps, alors que quand on ne fait que réfléchir, on engage sa tête», raconte encore la cinéaste.

Tourné en quatre jours

Pour monter «Malévoz», la réalisatrice et auteure a choisi une forme légère: quatre jours de tournage sur place, seulement, après une longue préparation. «Jusqu’à quel point peut-on narrer autrement?» Anne Theurillat a décidé de se lancer dans la production de son film- d’une durée d’une heure et deux  minutes - malgré un manque de ressources techniques et financières. «Les nouveaux moyens de production plus légers permettent de réaliser ces films hybrides. Quand on manque de temps et d’argent, comment peut-on raconter quand même? C’est un cinéma minimaliste, et aussi une expérience sur la forme.»

Anne Theurillat dit aimer le cinéma muet. «Je trouve qu’il y a une grande poésie là-dedans.» Son film terminé, après un montage long et minutieux, la cinéaste est heureuse de son expérience et désire poursuivre dans sa recherche sur l’acteur. «On fait comme on peut, il faut y aller et ne pas attendre cinq ans. Alors, mon prochain film est déjà en route. On n’a pas le temps d’attendre, alors on filme!»

>>A lire aussi: Anne Theurillat, un passé si présent

Votre publicité ici avec IMPACT_medias