Surprise. Lors de la session spéciale des Chambres fédérales, des parlementaires verts ont fustigé l'afflux en Suisse de trop nombreux immigrés: boucs émissaires désignés des maux environnementaux. Ah bon, s'est-on étonné dans les gazettes, les Verts entendent-ils mener campagne en braconnant sur les terres conservatrices?
Qu'on se rassure: il ne s'agit pas d'un retournement. Mais d'une position de fond, liée à la logique verte poussée dans ses ultimes retranchements.
Que l'on s'inquiète aussi: le pire est à venir. Fukushima a donné aux Verts l'audace d'un "coming out": ils ne sont ni humanistes ni philanthropes. Au contraire, leur idéologie les prépare à la misanthropie. En témoigne leur tout dernier logo "écopop": plus d'écologie = moins d'humanité.
L'idée n'est pas nouvelle. Au XVIIIe siècle, le bon pasteur Malthus enseignait déjà que l'augmentation de la population était néfaste au bien-être de l'humanité. Il préconisait la régulation des naissances. Au nom d'une morale humaniste,...