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Sion: de nouveaux espaces pour les amateurs de graffitis

Les graffeurs ont désormais leurs murs de création en ville de Sion grâce à l'association «Walliser Graffiti Artists».

29 oct. 2012, 10:22
Le collectif 21 plein de bonnes intentions pour correler l'etats et le mouvement du graffiti. de gauche a droite : Valentin Lonfat, qui est le coordinateur jeunesse de la ville de Sion  et Issam Rezgui président de l'association «Walliser Graffiti Artists» et à l'origine du projet collectif 21.

Douze murs sont actuellement à disposition des graffeurs et autres artistes ambulants, en toute légalité. En guise de terrain de jeu, différents quartiers de Sion : souterrain de la Matze, cages d’escalier du parking de la Cible, piscine de la Blancherie… A l’origine du projet, unique en Valais, l’association «Walliser Graffiti Artists». «Nous souhaitions créer un espace de création dédié à la jeunesse tout en contribuant au développement urbain  de la ville», explique Issam Rezgui, président de l’association. Intitulé «Collectif 21», le réseau mural réunit des taggeurs expérimentés, tout en y intégrant les néophytes. «Des murs sont aussi prévus pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans la production de graffitis», précise Issam Rezgui.

Espace de création

Partie prenante du projet, la municipalité se félicite de cette initiative. «La mise à disposition gratuite de murs  de tags a permis de diminuer de 40 %  les actes de vandalisme et graffitis sauvages», explique Valentin Lonfat, coordinateur jeunesse de la ville de Sion. «Evidemment, nous ne pouvons  pas forcer les taggeurs  à utiliser uniquement nos espaces, mais notre action leur permet de s’adonner à leur passion en toute légalité. Il y a 15 ans lorsque j’ai commencé mon activité artistique, il n’existait aucun emplacement officiel», poursuit Issam Rezgui. A l’heure actuelle, les amateurs des graffitis disposent de deux mille mètre carrés de surface.                              

Au niveau de la localisation des murs, une signalétique a été installée, accompagnée d’une charte qui explique les droits et devoirs des graffeurs. Il est ainsi strictement interdit d’exprimer des propos racistes ou de faire déborder son talent sur le sol ou tout endroit non prévu à cet effet, l’est également. Fort heureusement, aucun dérapage n’est à déplorer. Pour l’instant, les jeunes ont toujours respecté l’espace et les installations publiques. «Le projet répond d’ailleurs à une demande forte et récurrente des 12-18 ans, c’est pourquoi nous l’avons soutenu», précise le coordinateur jeunesse.

Susciter le dialogue

Une action destinée uniquement aux adolescents ? Pas si simple si l’en on croit Valentin Lonfat : «Bien sûr, ces murs créent un espace ludique qui permet d’occuper les jeunes durant leurs loisirs. Mais le but est aussi d’établir  un pont entre les générations en suscitant le dialogue ». Mission accomplie : «Lorsque je suis face à mon mur, de nombreuses personnes m’interpellent et me posent des questions sur mon activité de taggeur. Les personnes âgées sont très demandeuses d’informations, les enfants en bas âge, également», raconte Issam Rezgui. Sur son chemin, l’artiste n’a jamais rencontré de réactions hostiles.  «Les habitants apprécient notre action. Ils voient des espaces laissés à l’abandon refleurir». Le cliché du taggeur cagoulé, qui spraie des murs en cachette et à la tombée de la nuit, a décidément vécu.

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