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Ô bienheureuse faute...

FRANÇOIS-XAVIER PUTALLAZ - professeur

18 avr. 2011, 05:01

"Qu'ai-je donc fait pour mériter cela?" Combien de fois l'avons-nous entendu ce cri de révolte, lorsque nous-mêmes ou l'un de nos proches s'est trouvé soudainement atteint dans sa santé ou qu'une injustice s'est abattue sur nous?

Ce réflexe est malsain, car il induit une culpabilité délétère: on y confond le mal subi avec le mal commis, supposant à tort que tout malheur devrait trouver son origine dans une action mauvaise. S'il en était ainsi, les choses seraient simples. Mais en réalité si quelqu'un commet un acte répréhensible, celui-ci ne prend jamais à ses yeux les allures d'un malheur; aussi ne commet-on aucun mal sans le revêtir d'un habit de bonté.

A l'évidence, une misère subie n'est donc pas de même nature qu'une faute morale. Ne pas marquer cette distinction, c'est s'enferrer dans une culpabilité morbide.

Alors pourquoi s'exclamer si souvent "qu'ai-je fait pour mériter cela"? Peut-être parce qu'une lointaine...

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