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Meurtre sur demande: la Suisse prise à son propre piège

FRANÇOIS-XAVIER PUTALLAZ PROFESSEUR

14 déc. 2010, 05:01

Cette fois, on y est. Une doctoresse neuchâteloise a été acquittée par le Tribunal de Boudry, bien qu'elle ait perpétré un «meurtre sur la demande de la victime», selon les termes de l'art. 114 du Code pénal. Si la circonspection invite à attendre les considérants du jugement, on peut néanmoins dire ceci: lorsqu'un tiers, fût-il médecin, active un dispositif (perfusion, breuvage, revolver) dans le but volontaire de tuer la personne qui le demande, il commet un homicide. Les circonstances douloureuses, pour atténuantes qu'elles soient, ne changent pas la nature de l'acte: il s'agit d'un meurtre, même «par compassion».

Cet événement dramatique est l'issue inexorable du piège dans lequel nous nous sommes enfermés, couvrant la Suisse de honte, qui érode le principe humaniste de notre civilisation. Quelle différence, demande-t-on, entre activer soi-même un dispositif létal et demander à un autre de le faire à sa place? C'est la différence entre un...

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